André Favereau est né à Paris (7e) le 4 juillet 1907.
Il entre dans la Résistance dès 10/40, après avoir été contacté par un officier des services de renseignements de Vichy. Dirigeant plusieurs usines de moteurs et de machines agricoles, il peut voyager d’une zone à l’autre, ce qui facilite son action de renseignement.
Fin 40, il entre en contact avec Maurice Duclos, envoyé par la France libre et fondateur du réseau de renseignements « Saint-Jacques » auquel il fournit des informations. Arrêté par la Gestapo en juillet 1941, il est incarcéré à Fresnes puis relâché en 11/41 faute de preuves. Ayant perdu le contact avec Londres, il monte des groupes de résistance en Normandie (Dieppe, Rouen) et en Bretagne (Douarnenez, Quimperlé) et organise des transports de parachutistes depuis Lille et Dieppe jusqu’à Paris.
Début 1943, en zone sud, il entre en rapport avec le mouvement Combat dirigé par Henri Frenay et passe dans la clandestinité. En 07/43, il est recruté par Georges-Louis Rebattet (alias Cheval) et Michel Brault, responsable du Service Maquis. Le Service maquis est une organisation créée à l’initiative d’Henri Frenay dans le but de développer les maquis et d’y encadrer les jeunes réfractaires au Service du travail obligatoire.
Il est chargé, à partir d’août 1943, de créer le service en zone nord Avec son adjoint Marc O’Neill, et en liaison avec le Comité militaire, le Comité anti-déportation et les délégués militaires régionaux, il organise le Service national maquis en zone nord. En décembre 1943, le service comporte plusieurs chefs régionaux et départementaux, un centre de triage et d’accueil à Paris qui expédie environ 200 hommes par mois vers le maquis. Ce service compte de nombreux officiers et encadre plusieurs milliers d’hommes dont plusieurs groupes francs bien armés.
Des sabotages et des actions à main armée sont entrepris, à partir du quatrième trimestre 1943. Il participe personnellement à l’immobilisation de 17 locomotives en gare de Dieppe et à des actions en Bourgogne. Entre janvier et mai 1944, le Service s’intègre progressivement aux FFI. De son côté, traqué depuis 6 mois, il reçoit l’ordre de gagner Alger en mai 1944. Mis par l’Etat-major du général Koenig à la disposition du 12e Groupe d’armées américaines, il commande un « Special Forces Detachment » dont le rôle est l’utilisation de la Résistance en France et en Belgique.
Il quitte l’armée américaine à Aix-la-Chapelle en octobre 1944 et termine la guerre avec le grade de colonel FFI. En 1945, il est directeur de cabinet d’Henri Frenay, ministre des Prisonniers de guerre, Déportés et Réfugiés du Gouvernement provisoire avant de devenir, en 1946, Gouverneur de Rhénanie-Palatinat.
André Favereau est décédé le 7 février 1989 à Paris et inhumé à Lorient (Morbihan).
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la libération
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance