Georges André Malraux est né le 3 novembre 1901 à Paris.
Il se découvre très tôt une passion pour l’art et la littérature. En 1923 il part pour le Cambodge puis fait, en 1925, un séjour en Indochine, point de départ de sa lutte anticolonialiste. En décembre 1933, La Condition Humaine reçoit le Prix Goncourt. Il se rend à Berlin, en 1934, en compagnie d’André Gide, pour remettre à Goebbels une lettre demandant la libération des prétendus incendiaires du Reichstag.
En mars 1944 il s’engage dans le combat. Passé dans la clandestinité, sous le nom de Colonel Berger, il prend rapidement ses fonctions dans la zone R5 et a pour mission d’unifier les maquis de cette région par la création d’un Etat-major Interallié dont le PC est situé à Urval, en Dordogne.
Le 22 juillet 1944, au retour d’une inspection des Maquis du Tarn et d’une rencontre avec Serge Ravanel, chef régional FFI de la région R4, il tombe, avec ses camarades, face à une colonne blindée allemande à Gramat dans le Lot. Blessés, ils réussissent à fuir, seul Malraux est fait prisonnier par les Allemands et transféré à Toulouse. Il sera libéré de la prison Saint-Michel à la libération de la ville le 19 août 1944.
En septembre 1944 commence une autre aventure, celle de la Brigade Alsace Lorraine, unité intégrée à la 1ère Armée française et que Malraux commande avec André Chamson et le Colonel Jacquot. De 09/44 à 02/45, la brigade s’illustre à Bois-le-Prince dans les Vosges où elle participe activement à l’opération en renfort du général de Lattre, à Dannemarie où il mène lui-même les commandes de la Brigade à l’Assaut de Balleraderf, à Strasbourg dont il défend le secteur sud contre les chars de Von Rundstedt, et à Sainte-Odile.
André Malraux, pendant la Résistance, dira « avoir épousé la France ».
Après la guerre, il s’attache à la personne du général de Gaulle, joue un rôle politique au RPF, et devient, après le retour au pouvoir du général de Gaulle, ministre d’État, ministre de la Culture de 1959 à 1969.
Ses cendres sont transférées au Panthéon 20 ans après sa mort (23 novembre 1976). Malraux rejoint Jean Moulin, héros de la Résistance. C’est en effet Malraux qui en décembre 1964 avait prononcé le discours officiel pour le transfert des cendres de Jean Moulin : « Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi — et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé. Avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous les crosses. Avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l’un des nôtres. Entre avec le peuple né de l’ombre et disparu avec elle — nos frères dans l’ordre de la Nuit… ».
IN MEMORIAM – André MALRAUX, compagnon de la Libération (entré au Panthéon le 23 novembre 1976)
A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE".
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
