André Postel-Vinay est né le 4 juin 1911 à Paris (7e arrondissement).
Mobilisé en 1939 comme lieutenant, il sert comme officier de liaison au 70e Régiment d’artillerie de forteresse à la frontière de la France, du Luxembourg et de l’Allemagne. Il fait la preuve de ses qualités lors des combats du 11 au 13 mai 1940, se dépensant inlassablement aux endroits les plus exposés.
Il inflige à l’ennemi des pertes sensibles par des tirs « bien préparés et exécutés ». Fait prisonnier dans la Meuse, près de Domrémy, le 17 juin 1940, il s’évade de la caserne où il est interné le 24 juin.
De retour à Paris, il refuse « la honte de la défaite », entre dans la Résistance dès octobre 1940. C’est par l’intermédiaire d’un étudiant qu’il prépare au concours de l’inspection des finances, Pierre d’Harcourt, qu’il rejoint l’équipe du réseau « SR Guerre » dirigé en zone occupée par le capitaine d’Autrevaux. Le SR Guerre, dépendant du service de renseignement de l’Armée de terre dirigé à Vichy par le colonel Rivet. Parmi les agents de l’organisation figurent Roger Dumont, Jacques Robert ou encore le colonel Alfred Touny .
Début 1941, toujours grâce à Pierre d’Harcourt, André Postel-Vinay participe activement au réseau anglais « Pat O’Leary », chargé de rapatrier les militaires anglais restés en France et les aviateurs alliés.
A la suite de la trahison d’un agent retourné par les Allemands, il est arrêté à Paris par la Gestapo le 14 décembre 1941 pour ne pas parler sous la torture, il fait une tentative de suicide trois jours plus tard en se jetant de la passerelle qui longe sa cellule au deuxième étage.
Gravement blessé aux jambes et à la colonne vertébrale, il est laissé menotté et sans soins pendant trois jours. Finalement transféré dans un pavillon surveillé de l’Hôpital de la Pitié, il est soigné et plâtré des épaules aux chevilles pendant de longs mois. Déplâtré en avril 1942, il simule la folie et réussit à s’évader en passant par la grande porte.
Hébergé par des amis, il peut, grâce au réseau « Pat O’Leary », gagner la zone sud et rejoindre Marseille.
Dans la nuit du 20 au 21 septembre 1942, il embarque sur un chalutier. Il rejoint Londres fin octobre 1942 avec Fourcaud, Henri Frenay, Emmanuel d’Astier et des pilotes de la Royal Air Force. Engagé dans les Forces françaises libres sous le nom d’André Duval, il est affecté au cabinet civil du général de Gaulle.
Par le décret du 23/02/44, il devient membre du Conseil de l’Ordre de la Libération.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 21 octobre 1943
• Grand Croix de l’Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39-40 (2 citations)
• Commandeur de l’Ordre National de Côte d’Ivoire
• Commandeur de l’Ordre National du Sénégal
• Commandeur de l’Ordre National de Madagascar
A nous le souvenir, à lui l’immortalité !