André Gerberon est né le 3 décembre 1905 à Rogny dans l’Yonne.
Engagé par devancement d’appel en 11/1924, il effectue son service militaire au 18e RI. Il participe en 1925-1926 avec son unité aux opérations du Levant avant d’être démobilisé comme sergent. Exploitant de café et de bois au Cameroun dès 1933, il est rappelé en 09/1939 et affecté comme Sergent de réserve au Bataillon de Tirailleurs Sénégalais de l’Oubangui-Chari.
Il rejoint les FFL fin août 1940, lors du ralliement du territoire de l’Oubangui-Chari au général de Gaulle. Affecté au 2e Bataillon de marche de l’AEF en formation, il contribue à sa mise sur pied avant de participer à la campagne de Syrie comme sergent-chef du groupe franc du Bataillon, placé sous les ordres du lieutenant Pierre-Louis Bourgoin.
A la suite de la campagne de Syrie, il est affecté pour quelques mois aux Services spéciaux du Levant avec le grade de sous-lieutenant ; il quitte donc temporairement le BM 2 et le retrouve au moment de son départ pour la Libye en 12/1941 avec la 1ère Brigade Française Libre du général Koenig.
Promu Lieutenant le 25/03/1942, il prend part à la campagne de Libye comme chef de section de brenn-carriers. Il participe à plusieurs contre-attaque décisives à l’intérieur de la position de Bir-Hakeim en 05-06/1942 et est cité à l’ordre de l’Armée. En 08/1942 André il est affecté au Groupe de Reconnaissance de Corps d’Armée, formé par les spahis qui sont désormais organisés en Colonne Volante avec la 1ère Cie de Chars des FFL et rattachés à la 7e Division blindée britannique (les « Rats du Désert »).
En 09/1942, le GRCA prend la dénomination de 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains. Avec son unité, il combat à El Alamein, en Egypte, en 10/1942 avant de prendre part à la poursuite de l’ennemi. Il reçoit une citation à l’ordre de la Division au titre des combats de Tunisie en 1943.
Embarqué au printemps 1944 avec la 2e DB pour l’Angleterre, il débarque en Normandie avec le 1er RMSM en août 1944 et est de nouveau cité (Ordre du Régiment).
Chef de peloton, il dirige ses hommes pendant les combats de libération de Paris puis dans les Vosges où il est blessé le 12/09/1944, à Houecourt, en poursuivant l’ennemi en retraite. Fait Compagnon de la Libération le 29/12/1944, il termine la guerre en Allemagne.
Après la capitulation allemande, il est volontaire pour la Cochinchine où il est une seconde fois blessé en octobre 1945 avant d’être promu capitaine.
Revenu au Cameroun, il reprend ses activités d’exploitant de café et de bois (scierie).
André Gerberon est décédé à Douala au Cameroun le 20 avril 1961. Il a été inhumé au cimetière sud de Saint-Mandé dans le Val-de-Marne.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Croix de Guerre des TOE
• Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Bir-Hakeim », « Tripolitaine », « Tunisie », « Indochine »
• Chevalier du Mérite Agricole
• Mérite Syrien