Pierre Dureau est né le 23 août 1915 à Neuilly-sur-Seine.
Après avoir suivi les cours du peloton EOR à Saint-Cyr de 10/38 à 04/1939, il effectue son service militaire en 1938 dans les chasseurs alpins. Dès la déclaration de guerre, il sert sur le front des Alpes au 6e BCA en qualité de sous-lieutenant, chef de section à la 1ère compagnie placée sous les ordres du Capitaine Lalande.
Il participe à la campagne de Norvège où il se distingue à deux reprises, notamment le 13/05/1940, à l’attaque de Roasme, où il fait preuve d’une hardiesse remarquable, progressant sans arrêt en tête de section sous le feu de l’ennemi et permettant, par ses manœuvres successives, l’avance de tout son bataillon. Revenu en France, il quitte Brest avec le corps expéditionnaire, le 18/06/1940, avec l’intention de s’engager dans l’Armée anglaise. Il s’engage finalement dans les FFL le 1/07/1940 à Londres.
Il devient instructeur au 1er BC de la France libre à Camberley et est promu Lieutenant en 02/1941. Affecté à l’EM du Général de Gaulle à Londres de mars à 08/41, il obtient d’être envoyé au Moyen-Orient où il sert comme Lieutenant au BM 7 en Syrie et au Liban jusqu’en 09/1942. Il est ensuite aide de camp du Général de Larminat jusqu’en 01/43 date à laquelle il est affecté comme Commandant d’unité à la 13e DBLE. Il participe aux campagnes de Tunisie et d’Italie comme chef du groupement des mortiers du 1er BLE.
En 08/1944, il débarque en Provence avec le 3e BLE et se distingue pendant la campagne de France. Le 10/09/1944, à Autun, il arrête à bout portant l’assaut d’une très forte colonne ennemie, ainsi que tous les essais de débordement. Il est le principal artisan d’un succès qui coûte à l’ennemi plus de 400 tués et 2 500 prisonniers.
En Alsace, le 26/01/1945, lors de la bataille d’Elsenheim, il fait sauter par une habile manœuvre une résistance puissamment retranchée. Le lendemain, il réalise personnellement la liaison avec les éléments blindés opérant plus à l’est, puis tient le très important carrefour 177. Le 30/01, il prend part à l’attaque des dernières résistances ennemies et s’empare de son objectif dans un minimum de temps. Il se distingue encore sur le front des Alpes, le 14/04/1945 en entraînant sa compagnie vers le plateau de la Réole, et le 17 avril à Colla Bassa.
Il termine la guerre avec le grade de capitaine et entre ensuite dans le secteur privé, principalement l’industrie du bois et la construction. Il devient chef de service commercial puis directeur commercial et enfin directeur général.
Il est décédé le 22 avril 2006 à La Cadière d’Azur dans le Var où il est inhumé.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 28 mai 1945
• Croix de Guerre 1939-45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Tunisie »
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Croix de Guerre Norvégienne
• Croix de Guerre (Belgique)
• Officier de l’Ordre de Léopold (Belgique)
• Croix de la Vaillance (Pologne)
• Officier de l’Ordre de Saint-Olaf (Norvège)
• Chevalier du Ouissam Alaouite (Maroc)
• Chevalier du Nicham Iftikar (Tunisie)