IN MEMORIAM – Claude BONNIER, compagnon de la Libération (décédé le 9 février 1944)

Fils de médecin, Claude Bonnier est né le 4 novembre 1897 à Paris.

Elève remarquable et précoce, il fait ses études au Lycée Condorcet et il choisit de s’engager comme volontaire en avril 1915, à l’âge de 17 ans et demi. Affecté au 1er Génie comme sapeur-mineur, il suit bientôt les cours d’EOR à Angers. En septembre 1915, il est promu aspirant au 3e Génie.

Après 6 mois passés au front, il est admis à suivre le cours spécial des élèves officiers du Génie à Versailles. Promu sous-lieutenant en novembre 1916, il repart pour le front puis, en novembre 1917, pour l’Italie avec son unité. Il termine la guerre avec le grade de lieutenant, la Légion d’Honneur et 4 citations.

Mobilisé en 1939, il est affecté à la base aérienne de Chartres comme Commandant mécanicien. En janvier 1942, il crée à Alger une usine qui permet de faire sortir de France des techniciens de haut niveau. Il élabore en même temps des plans d’action et fait la navette entre la France et Alger où il se trouve au moment du débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942.

Désireux de servir en combattant, il part pour l’Angleterre après s’être engagé dans les FAFL à Sfax, le 1er mai 1943. A Londres, il est affecté au BCRA sous les ordres du colonel Passy et effectue un stage d’entraînement au camp de Camberley puis à l’Ecole de parachutistes de Largo où il obtient son brevet.

Lieutenant-colonel et délégué militaire régional de la région B, il est déposé par vol de nuit à Angeac avec Jacques Nancy, dit « Sape ». Sous le pseudonyme d’« Hypoténuse », il organise les forces des groupes-francs et des maquis du sud-ouest de la France, préparant des opérations de sabotage des voies de communication en vue du débarquement (Plan vert). Il réorganise les maquis charentais, leur donne le nom de Bir Hakeim et, après un premier parachutage d’armes et de munitions, permet aux sabotages de reprendre.

Trahi par les adjoints de Camplan qui collaborent avec Friedrich Dhose, chef de la Gestapo de Bordeaux, Hypoténuse est arrêté chez le radio Kyrie (Durand) le 9 février 1944. Il est conduit au siège de la Gestapo pour attendre l’arrivée de Dhose et l’interrogatoire. Il est enfermé dans une cellule, menottes aux poignets dans le dos.

Il se suicide en ingérant une pilule de cyanure qui était dissimulée dans sa ceinture. Les geôliers constatèrent son décès lorsqu’ils vinrent le chercher quelques heures plus tard pour lui faire subir un interrogatoire. Avant même d’apprendre qui était cet homme qui s’était présenté comme un « officier français », Dhose eut ce commentaire : « C’était un chef ».

Nommé colonel à titre posthume, il a été inhumé le 7 mai 1954 dans la crypte du Mémorial de la Résistance à Chasseneuil-sur-Bonnieure (Charente).

• Commandeur de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 14/18 (4 citations)
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Croix du Combattant Volontaire
• Croix de Guerre Italienne

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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