Fils de médecin, Claude Bonnier est né le 4 novembre 1897 à Paris.
Elève remarquable et précoce, il fait ses études au Lycée Condorcet et il choisit de s’engager comme volontaire en avril 1915, à l’âge de 17 ans et demi. Affecté au 1er Génie comme sapeur-mineur, il suit bientôt les cours d’EOR à Angers. En septembre 1915, il est promu aspirant au 3e Génie.
Après 6 mois passés au front, il est admis à suivre le cours spécial des élèves officiers du Génie à Versailles. Promu sous-lieutenant en novembre 1916, il repart pour le front puis, en novembre 1917, pour l’Italie avec son unité. Il termine la guerre avec le grade de lieutenant, la Légion d’Honneur et 4 citations.
Mobilisé en 1939, il est affecté à la base aérienne de Chartres comme Commandant mécanicien. En janvier 1942, il crée à Alger une usine qui permet de faire sortir de France des techniciens de haut niveau. Il élabore en même temps des plans d’action et fait la navette entre la France et Alger où il se trouve au moment du débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942.
Désireux de servir en combattant, il part pour l’Angleterre après s’être engagé dans les FAFL à Sfax, le 1er mai 1943. A Londres, il est affecté au BCRA sous les ordres du colonel Passy et effectue un stage d’entraînement au camp de Camberley puis à l’Ecole de parachutistes de Largo où il obtient son brevet.
Lieutenant-colonel et délégué militaire régional de la région B, il est déposé par vol de nuit à Angeac avec Jacques Nancy, dit « Sape ». Sous le pseudonyme d’« Hypoténuse », il organise les forces des groupes-francs et des maquis du sud-ouest de la France, préparant des opérations de sabotage des voies de communication en vue du débarquement (Plan vert). Il réorganise les maquis charentais, leur donne le nom de Bir Hakeim et, après un premier parachutage d’armes et de munitions, permet aux sabotages de reprendre.
Trahi par les adjoints de Camplan qui collaborent avec Friedrich Dhose, chef de la Gestapo de Bordeaux, Hypoténuse est arrêté chez le radio Kyrie (Durand) le 9 février 1944. Il est conduit au siège de la Gestapo pour attendre l’arrivée de Dhose et l’interrogatoire. Il est enfermé dans une cellule, menottes aux poignets dans le dos.
Il se suicide en ingérant une pilule de cyanure qui était dissimulée dans sa ceinture. Les geôliers constatèrent son décès lorsqu’ils vinrent le chercher quelques heures plus tard pour lui faire subir un interrogatoire. Avant même d’apprendre qui était cet homme qui s’était présenté comme un « officier français », Dhose eut ce commentaire : « C’était un chef ».
Nommé colonel à titre posthume, il a été inhumé le 7 mai 1954 dans la crypte du Mémorial de la Résistance à Chasseneuil-sur-Bonnieure (Charente).
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 14/18 (4 citations)
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Croix du Combattant Volontaire
• Croix de Guerre Italienne