Claude Bourdet est né le 28 octobre 1909 à Paris.
Il suit des études scientifiques à l’École polytechnique de Zürich dont il sort, en 1933, avec le diplôme d’ingénieur en physique technique.
Il fait son service militaire en 1934 au 93e RAM et en sort sous-lieutenant. Il est au moment du Front Populaire chargé de mission auprès du ministère de l’Économie nationale de Charles Spinasse, ministre socialiste. Il est mobilisé en 1939 comme lieutenant à l’état-major de l’artillerie divisionnaire de la 57e DI. Il passe l’hiver 1939-40 dans le Jura, près de la frontière suisse. En 06/1940, il sert près de Villers-Cotterêts et fait retraite avec son unité.
A la démobilisation en 08/1940, il retrouve sa femme et ses 3 enfants dans les Alpes-Maritimes.
Vers la fin de l’année 1940, ayant rencontré Henri Frenay, il participe au développement du journal Les Petites Ailes puis de Vérités. Frenay le charge au début de l’année 1941 d’organiser et de développer le MLN dans les Alpes-Maritimes. Claude Bourdet, alias « Lorrain », devient chef départemental de Combat pour les Alpes-Maritimes. Il s’installe par la suite à Lyon et devient membre du Comité directeur du mouvement, en 06/1942, chargé des questions politiques. Il seconde Henri Frenay lorsque ce dernier s’absente. Au cours de l’été 1942 se forme peu à peu autour de Lyon et à l’initiative de militants lyonnais de Combat, un service destiné à infiltrer les administrations et à utiliser leurs ressources ; le NAP se constitue et il en devient le responsable national. Il persuade Jean Moulin d’étendre ce service à l’ensemble du territoire.
Il participe à la constitution des MUR avec Libération et Franc-Tireur au début de l’année 43. Membre du Comité directeur des MUR, lorsque les contacts s’établissent avec la zone Nord, il est nommé membre du Comité central de la Résistance.
À la création du CNR en 05/43, il y siège comme représentant du mouvement Combat ; après le départ définitif pour Alger d’Henri Frenay en 06/43, il prend la tête du mouvement, qu’il représente également au sein des MUR de la zone Sud. Il est aussi à l’origine, au moment où le STO est instauré, de la création du Comité d’action contre la Déportation.
Arrêté à Paris par la Gestapo le 25/03/1944, il est emprisonné à Fresnes, puis il est déporté à Neuengamme où il parvient le 7/06/1944. Trois semaines plus tard, il est transféré à Sachsenhausen puis, en 02/1945, à Buchenwald.
Il rentre en France le 18/04/1945. Il devient vice-Président de l’Assemblée consultative provisoire puis s’engage dans une carrière de journaliste.
Il est directeur général de la Radiodiffusion française.
Conseiller municipal de Paris de 1959 à 1971.
Il publie en 1975 ses souvenirs L’aventure incertaine.
Il est décédé le 20 mars 1996 à Paris. Il a été inhumé au cimetière du Montparnasse.
- Commandeur de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération
- Croix de Guerre 39/45 avec palme
- Médaille de la Résistance