Louis Godefroy est né le 4 septembre 1911 à Barbaste dans le Lot-et-Garonne.
Mobilisé en 08/1939, il est promu Caporal-chef en 04/1940. Il est fait prisonnier le 24/06/1940 et interné à Metz. Il s’évade le 7/09, lors de son transfert en Allemagne, et entre aussitôt dans la Résistance sous le pseudonyme de Marcel. Il est un des dirigeants de l’OS en zone Sud. Arrêté à Narbonne le 21/07/1941 par la police de Vichy, il est condamné à 15 ans de travaux forcés par la cour spéciale de Montpellier. Emprisonné à Saint-Etienne, il s’évade en 09/1943 avec 31 autres détenus résistants, malgré d’importantes forces de police.
Il rejoint aussitôt la résistance dans la Loire et prend la tête d’un groupe comme sous-lieutenant, harcelant sans cesse l’ennemi. En 11/1943, il est nommé Lieutenant par l’EM des FTPF et commissaire aux opérations de l’inter-région G. Il organise l’attaque de trains de permissionnaires allemands à Portes-lès-Valence, à Montélimar, aux environs de Nîmes, qui coûtent à l’ennemi plus de 300 hommes et la perte d’un matériel ferroviaire important. Il fait également exécuter d’importants et nombreux sabotages.
Nommé Capitaine par l’EM FTPF en 02/1944, il occupe le poste de chef technique d’une importante région du Centre. Le 1/04/1944, il est promu Commandant et délégué militaire de son Etat-major, il commande alors les opérations dans cette même inter-région du Centre où il était précédemment chef technique. Sous sa direction les FTPF mènent les opérations d’Eymoutiers, d’Egletons et celle de Tulle qu’il commande personnellement. Du 8 au 12/06, il organise dans le Lot et la Corrèze, le harcèlement par les FTPF de la division SS « Das Reich » qui, attaquée également par d’autres unités FFI, subit un retard de plusieurs jours dans sa marche.
Il intègre le 11/06/1944, l’EM des FFI de la Région R 5 comme adjoint du Comandant régional.
Jusqu’à la Libération, il continue son action qui coûte à l’ennemi 3 000 pertes en hommes, 7 000 prisonniers et un matériel considérable.
Le 22/08/1944, nommé colonel FFI, il est nommé adjoint au Commandant de la 12e Région militaire. Il est chargé des opérations sur le Nord-ouest, Nord et Nord-est ; il organise et commande les troupes de la 12e RM. Dans l’Indre, il harcèle encore l’ennemi et l’oblige à se rendre. Dans la 12e RM, il met sur pied des unités dans des conditions matérielles extrêmement dures, alimentant ainsi la 1ère Armée française et le Front de l’Atlantique. A la mi-01/1945, le colonel Godefroy rejoint la 1ère Armée et le 126e RI qu’il commande jusqu’à sa dissolution le 1/04/1946 après 9 mois d’occupation en Allemagne.
Il quitte l’armée en 1946 et travaille au secrétariat national de l’Association des anciens combattants de la Résistance puis, de 1960 à 1967, dans l’édition.
Il est décédé le 6 avril 1987 à Saint-Jean de Fos (Hérault) où il est inhumé.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (1 citation)
• Médaille de la Résistance avec rosette
IN MEMORIAM – Colonel Louis GODEFROY, compagnon de la Libération (décédé le 6 avril 1987)

M&O 287 de juin 2025
