PIERRE FOURCAUD est né le 27 Mars 1898 – Saint-Pétersbourg (RUSSIE) et Décèdé le 02 Mai 1998 – Paris. Ses obsèques se sont déroulées en l’église Saint-Louis des Invalides à Paris. Il a été inhumé au Lavandou (83).
Engagé volontaire pour la durée de la guerre en 04/1916, il sert dans les chasseurs à pied. Combattant au 116e bataillon, il est cité pour sa très belle conduite à l’attaque de Bezonvaux le 15/12/1916 lors de l’offensive de Verdun.
Il est promu successivement, au cours de l’année suivante, au grade de caporal, de sergent et enfin d’adjudant. Il est blessé à la tête par balle de mitrailleuse le 26/04/1918 dans la Somme. Promu sous-lieutenant quatre mois plus tard, il est de nouveau blessé le 2/09, puis une troisième fois, le 4/09/1918 dans l’Aisne. Il est démobilisé en 04/1920.
Rappelé à l’activité le 24/08/1939, il est affecté comme capitaine au 348e RI, il est cité pour avoir repoussé une reconnaissance allemande le 10/05/1940 ; blessé par balle le 16/06/1940, il est évacué d’urgence vers l’hôpital militaire de Nancy, puis vers le centre hospitalier de Biarritz où il décide de rejoindre l’Angleterre et le général de Gaulle dont il vient d’entendre parler pour la première fois.
Débarqué à Liverpool le 13/07/1940, Pierre Fourcaud se présente à Saint Stephen’s House, à Londres, il est un des premiers agents envoyés en mission en France. Il part le 2/09/1940 pour Lisbonne et Madrid et gagne ensuite Marseille puis Vichy. A Marseille il monte le réseau « Fleurs » qui devient par la suite le réseau « Brutus ».
Du 15 au 23/08, il parcourt 1 245 kilomètres à bicyclette allant de Vichy jusqu’en Auvergne, d’Auvergne jusqu’à Marseille, de Marseille jusqu’à Genève et enfin de Genève à Perpignan. Il embarque clandestinement à Canet-Plage, le 21/09/1942, pour Gibraltar, via les Baléares. Le 30/09, une forteresse volante le ramène à Londres, en compagnie d’Emmanuel d’Astier et de Henri Frenay.
Rappelé à Londres en 11/1943, il quitte son unité et se voit confier la très importante mission consistant à superviser la coordination des maquis de Savoie. Le 8/02/1944, il part en avion pour le Jura. Le 19/05/1944 il est arrêté à Albertville. Le lendemain, il tente de s’évader et le lieutenant Moog, officier sous les ordre de Klaus Barbie, lui tire dessus. Blessé grièvement de deux balles de revolver, les Allemands le font soigner (à des fins d’interrogatoire). Il s’évade le 6/08/1944. Il parvient à regagner Londres le 28/08/1944 en avion. De retour en France définitivement le 17/09/1944, il est promu au grade de colonel le 1/06/1945.
De 1946 à 1956, il exerce des fonctions importantes au sein du Service de documentation extérieure et du contre-espionnage (SDECE). Il participe, avec le Colonel BELLEUX, à la création (17 avril 1951) du Groupement de commandos mixtes aéroportés (GCMA) dans le contexte de la guerre d’Indochine.
• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 25 mai 1943
• Croix de Guerre 14/18 (4 citations)
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Croix du Combattant 14/18
• Croix du Combattant Volontaire 14/18
• Médaille Commémorative 14/18
• Médaille Interalliée 14/18
• Médaille des Evadés
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Croix de Saint-Georges (Russie)
• Distinguished Service Order (GB)
• Officer of the British Empire (GB)
• Distinguished Service Cross (USA)
• Commandeur Orange et Nassau
• Officier de l’Ordre de Léopold (Belgique)
• Croix de Guerre avec palme (Belgique)
• Grand Officier de l’Ordre du Million d’Eléphants (Laos)
• Officier de l’Ordre de l’Aigle Blanc (Yougoslavie)
IN MEMORIAM – Colonel Pierre FOURCAUD, compagnon de la Libération (décédé le 2 mai 1998)

M&O 287 de juin 2025
