Ses études à Moulins le menèrent en classe préparatoire à Sainte Geneviève au début de la guerre 39/45 où il a croisé pour la première fois Hélie de Saint Marc. Il a réussi le concours de Saint-Cyr en 1942.
Après diverses tentatives infructueuses pour rejoindre l’armée d’Afrique, il a rejoint la résistance dans les maquis de la Drome puis avec l’ORA. À la suite d’une trahison, il est arrêté par la Gestapo lors d’une liaison à Paris le 7/07/1944, déporté au camp de concentration de Buchenwald, où il retrouve son ancien condisciple de « corniche » : Hélie de St Marc. Il fut affecté au travail forcé d’un camp satellite au Kommando Laura en Bavière. Après avoir rejoint Allach près de Dachau, le kommando est délivré par l’avance américaine le 30/04/1945. Il s’en évade grâce à l’aide de marins français dans un total épuisement physique.
Nommé sous-lieutenant rétroactivement au 1/10/1943 puis lieutenant le 25/11/1944, après un passage à l’EMIA en 1946, il est breveté parachutiste à Pau en 1947 et choisi la Légion étrangère. En 1956, il participe avec le 1er REP à l’expédition de Suez. Promu Chef de bataillon le 31/03/1958. Il prend le commandement par intérim du 1er REP après la mort au combat du Colonel Jeanpierre le 5/07/1958. Au cours de cette campagne, il reçoit plus de 5 citations. Il est alors promu commandeur de la Légion d’honneur.
En 09/1959, il prend le commandement du 2e bataillon de l’EOA à l’ESMIA de Coëtquidan puis est affecté comme chef d’EM à la 10e DP. Par suite d’un désaccord avec le Général Saint-Hillier, il est muté en métropole à l’inspection des troupes aéroportées le 16/04/1961, mutation qui, probablement, lui évitera de participer au putsch d’Alger.
Son amitié avec Hélie de Saint Marc, à la tête du 1er REP lors du putsch, l’amena à témoigner en sa faveur devant Tribunal Spécial Militaire, malgré les pressions de l’Armée qui lui proposa une nomination immédiate au grade de Lieutenant-colonel et le commandement du régiment de son choix s’il n’intervenait pas. Cette déposition lui a valu d’être suspecté d’être membre actif de l’OAS. D’où des sanctions et mesures à son encontre : d’abord le Ministère des Armées le mit en congés renouvelés ; ensuite une enquête fut menée sur lui ; par décret du 20/07/63, il est mis en non-activité par retrait d’emploi, mais dans cette position il demeure soumis à l’autorité militaire et aux règles de discipline imposées aux officiers.
Il n’accepta pas les mesures prises à son encontre, qui lui paraissaient un déni de justice et porter atteinte à son honneur. Il introduisit donc une requête en Conseil d’Etat, qui lui donna gain de cause. Il a donc été réintégré dans les cadres de l’Armée mais mis sur une voie de garage jusqu’à ce qu’il fasse valoir ses droits à la retraite le 21/03/1968.
Il a fondé et présidé l’Amicale des légionnaires parachutistes.
Il a décoré des plus hautes distinctions militaires avec 16 citations.
- Grand officier de la Légion d’honneur, en date du
- Croix de guerre – avec palme, 1 citation
- Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs
- Croix de la Valeur militaire
- Médaille de la Résistance française
- Médaille de la Résistance (JO )
- Médaille coloniale avec agrafe E.O.
- Médaille commémorative de la campagne d’Indochine
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre agrafe Algérie
- Médaille commémorative française des opérations du Moyen-Orient
- Croix du combattant volontaire de la Résistance