Henri Zeller, né le 18 mars 1896 à Besançon et mort le 16 avril 1971 à Paris.
Marié, il a deux fils dont l’un mourra pour la France à la tête de ses partisans en Indochine.
Il s’engage à 18 ans en 1914 au 4e RA à Besançon. Après un passage à l’école d’artillerie de Fontainebleau, il est sous-lieutenant en 1916 et combat avec le 39e RA jusqu’en 1918. En 1926, il entre à l’école d’état-major et en 1932, il est Capitaine au premier bureau de l’EMA. Commandant en 1937, il commande un groupe d’artillerie au 20e RA. En 39, il est au 1er bureau de l’EMA puis à celui du Grand Quartier Général.
Le Commandant Zeller est chargé de superviser le camouflage du matériel du Commandant Mollard. Il fera les faux certificats attestant que le camouflage est décidé par le gouvernement et interviendra pour pousser les fabrications clandestines. Il est nommé Lieutenant-colonel le 25/03/1941 ; il fait partie de l’équipe du Général Giraud après son évasion. Il est nommé colonel le 25/11/1942.
À la démobilisation de l’armée d’armistice, il est l’un des membres fondateurs de l’ORA. Il échappe à l’arrestation du 8/01/1943 ; sa femme et son fils sont arrêtés le 12, puis libérés. Il se réfugie dans les monts de la Madeleine, près de Roanne, et garde le contact avec le CDM qui finance l’ORA. Il participe à la réunion du château de Virieu en 07/1943 qui consacre le rôle de Descour.
Il part le 25/09/1943 à Alger par sous-marin, puis à Londres, pour rencontrer le Général de Gaulle. À son retour, il rend compte de l’approbation de l’action de l’ORA et annonce le report du débarquement. Il participe à Fourvière aux modalités de la fusion ORA-AS et prend le commandement Sud-Est de l’ORA. Sa femme est arrêtée en 01/1944 et torturée ; elle sera sauvée par la Croix Rouge. Elle recevra la croix de guerre avec 2 citations, la médaille de la résistance ainsi que la médaille militaire pour ses actions de résistance.
En 04/1944, il est nommé par le COMAC chef des régions R1 Lyon et R2 Marseille. En juillet, il rejoint le Vercors, dont il parvient à s’exfiltrer après l’assaut allemand et prend un pick-up pour Alger. Reçu par le Général de Gaulle, il est envoyé à Naples où il rencontre les généraux Patch et de Lattre. Ils élaborent ensemble le plan « Faisceau », qui permettra de raccourcir les délais pour la libération des Alpes et de Lyon.
Rentré en France le 22 août, il est nommé Général de brigade et prend le commandement de la région de Montpellier.
Carrière après-guerre :
Il rejoint l’EMA en 1945 dont il devient sous-chef d’état-major, puis CEMA en 1951. Il est ensuite, comme Général de corps d’armée, gouverneur de Metz et gouverneur de Paris. Il termine sa carrière comme Général d’armée.
- Grand-croix de la Légion d’honneur, en qualité de général d’armée.
- Croix de guerre 14–18 (3 citations).
- Croix de guerre 39–45 (2 citations).
- Médaille de la Résistance française.
- Ordre du Service distingué.
- Commander de l’Ordre de l’Empire britannique.
- Grand Officier de l’Ordre du Mérite de la République italienne.