JEAN CRÉPIN né le 1er septembre 1908 – Bernaville et décédé le 4 mai 1996 à Achères la Forêt en Seine-et-Marne où il a été inhumé.
Il entre à Polytechnique en 1928. Il sert dans l’Artillerie coloniale à partir de 1930. Promu Capitaine en 1938, il est envoyé, au moment de la guerre, au Cameroun pour y mettre en place une batterie de côte à Manoka. Décidé, dès l’Armistice, à poursuivre la lutte, il s’engage, sur place, dans les FFL, le 28/08/1940.
Promu CES, il prend le commandement du groupe de l’AEF-Cameroun et devient adjoint du Général Commandant l’artillerie de l’AEF au Cameroun. Commandant l’artillerie dans la campagne du Fezzan au sein de la Colonne du Général Leclerc, il se distingue, lors de l’attaque d’El Araneb, par sa haute valeur technique et son efficacité, mettant hors de combat 4 pièces de 77 ennemies. Il se fait encore remarquer lors de la campagne de Tunisie, au cours des attaques allemandes sur Ksar Rhilane, le 10/03/1943, où il contribue, pour une grande part à la résistance victorieuse, ainsi que dans le Djebel Melab où il fait preuve d’une belle maîtrise de son commandement sous le feu. Blessé le 26/03/1943, il reste en ligne jusqu’à la relève des unités.
Promu Lieutenant-colonel, il prend le commandement, en 06/1943 du 3e RAC qui se condense, en 11/1943, pour former le 1er Groupe du 3e Régiment d’Artillerie coloniale. Il est ensuite nommé à la tête de l’artillerie divisionnaire de la 2e DB et débarque en France le 2/08/1944. Lors de la libération de Paris, dans l’après-midi du 25/08, seul avec le chef d’Etat-major de la garnison allemande, il obtient la capitulation du point d’appui du Luxembourg, économisant ainsi des vies humaines et évitant la destruction de monuments historiques.
Il s’illustre, une fois de plus, au cours des opérations du 13 au 24/11/1944. Ainsi, par les feux de ses groupes en appui direct ou en action d’ensemble, il permet de rompre les défenses ennemies, en particulier le 21/11/1944 dans la région de Nieferhoff et Saint-Quirin, facilitant l’exploitation par les éléments blindés. Il est l’un des principaux artisans de la victoire de Strasbourg. Il termine la guerre avec le grade de colonel.
Auditeur à l’IHEDN en 01/1949, il devient en 10/1949, chef d’EM du Ministre de la Défense nationale, René Pleven. Général de brigade en 1950. Secrétaire général adjoint de la Défense nationale en 1954. Promu Gal de division en 1957, puis Général de corps d’armée en 1959. Commandant en chef en Algérie en 1960 puis Commandant en chef des FFA en 1961. La même année, il reçoit ses étoiles de Général d’armée. Commandant en chef des forces alliées du secteur Centre Europe en 1963, il quitte ce poste en 1966 lorsque la France retire ses forces de l’OTAN.
En 1967, il est admis en 2e Section, et occupe les fonctions de PDG de Nord Aviation. Il est également membre titulaire du Conseil supérieur de la Guerre. En 1970, il est vice-président de la SNIAS et président d’Euromissile.
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 2 juin 1943
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Croix de Valeur Militaire
• Croix de Guerre des TOE
• Médaille Coloniale avec agrafes « Fezzan », « Tripolitaine », « Tunisie« , « E-O »
• Médaille de l’Aéronautique
• Distinguished Service Order (GB)
• Silver Star (USA)
• Bronze Star (USA)
• Officier de la Legion of Merit (USA)
• Presidential Unit Citation (USA)
• Grand Croix de l’Ordre du Mérite (RFA)