François Binoche est né le 23 mars 1911 à Paris (6e).
Il entre à Saint-Cyr en 1930. Sous-lieutenant en 1932, il est en poste à Thionville, sur la Ligne Maginot puis, promu Lieutenant en 1934, il est muté à sa demande à la Légion étrangère. Il sert en Algérie, aux confins algéro-marocains, en 1935 et 1936.
Au Maroc de 1936 à 09/1939 avec le 2e RE comme Commandant de Cie, il est ensuite rapatrié en métropole et prend part à la campagne de France avec le 11e Etranger. Fait prisonnier le 23/06/1940, il s’évade le 1/08. Il se fabrique un faux ordre de mission et rejoint le Maroc où, en 09/1940, il prend contact avec la mission Guérin-Ter Sarkissoff envoyée par le Général de Gaulle.
Trahie par un agent double, la mission échoue. Avec Guérin et Ter-Sarkissoff, il est arrêté en 11/1940 à Meknès mais acquitté par faute de preuves en 04/1941 par la Cour suprême de Gannat, après avoir séjournés dans les prisons de Meknès, Clermont-Ferrand et Gannat.
Affecté au 5e RI de l’armée d’armistice à Saint-Etienne, il entre parallèlement au réseau de renseignement « Mithridate » du colonel Herbinger en 1942.
Après le démantèlement de « Mithridate » en 11/1942, sous le pseudonyme d’Auger, il intègre le réseau de renseignements « Gallia », que dirige Henri Gorce-Franklin, en 01/1943. En 1944, nommé chef de secteur puis chef d’Etat-major FFI de l’Ardèche, il y organise les forces armées de la Résistance. Il commande le secteur du maquis de Lamastre au moment du débarquement de Normandie et contribue à chasser l’ennemi du département, perdant un bras lors des combats du Cheylard le 5/07/1944.
Il reprend la lutte huit jours plus tard dans la vallée du Rhône, entre Viviers et Saint-Vallier. Désireux de combattre, il participe à la bataille d’Alsace au sein du Combat Command n° 6 de la 5e DB jusqu’en 01/1945. Désigné pour l’Ecole d’Etat-major à Paris, c’est là qu’il fête la victoire de 05/1945. Chef de bataillon à la fin de la guerre.
De 1946 à 1949, Lieutenant-colonel, il commande le Groupement porté de la Légion étrangère à Agadir De 1949 à 1951, il sert au Tonkin, en qualité de Comandant du 5e RLE. De 1952 à 1954, il commande, le Service préliminaire au Maroc, avant de servir pendant un an, avec le grade de Colonel, comme conseiller militaire du Président du conseil, Pierre Mendès-France. Commandant du Secteur de Baden-Baden de 1956 à 1958, il devient ensuite directeur-adjoint au cabinet du ministre des Anciens Combattants, Edmond Michelet.
Il suit les cours de l’IHEDN en 59 avant d’être nommé adjoint de la Zone Nord Alger où il s’oppose activement au putsch du 21/05/1961. Membre de la Cour militaire de justice en 1962, promu Général de brigade, il commande le groupe de Subdivision d’Orléans (1962-64), puis est nommé gouverneur militaire du secteur français de Berlin (1964-67) avec le grade de Général de division. Il commande ensuite la Division territoriale de Toulouse (1968-69) avant de demander sa mise à la retraite anticipée après la démission du Général de Gaulle en 1969.
Il est décédé le 18 mai 1997 à Nice. Il a été inhumé à Desaignes en Ardèche.
• Grand officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 7 mars 1945
• Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)
• Croix de guerre des TOE
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille des Déportés et Internés Résistants
• Officier de l’Ordre de Léopold (Belgique)
• Commandeur de l’Etoile Noire (Bénin)
• Commandeur du Nicham Iftikar (Tunisie)
• Commandeur du Ouissam Alaouite (Maroc)