Édouard de Castelnau, né le 24 décembre 1851 à Saint-Affrique (Aveyron) et mort le 19/03/44 à Montastruc-la-Conseillère (Haute-Garonne), est un général d’armée français, grand-croix de la Légion d’honneur et médaillé militaire.
Il est commandant de groupe d’armées et chef d’État-Major des armées durant la 1ère Guerre mondiale. Il joue un rôle important dans la victoire française lors de la bataille de Verdun.
Le 14/07/19 s’ouvre le défilé de la Victoire. Quand apparaît la silhouette à cheval du général de Castelnau, la foule se met soudain à scander : « Maréchal, Maréchal ». Elle réclame pour lui ce bâton de maréchal que le gouvernement lui refuse.
Pour lui, ces célébrations ont un goût amer. Cette guerre lui a pris trois de ses fils. Les honneurs qui pleuvent sur les chefs militaires lui paraissent indécents. Il juge que la victoire doit tout à l’abnégation des soldats et dénie le moindre génie militaire aux généraux. Contrairement à eux, il n’écrira pas ses mémoires et se tiendra à l’écart des panégyristes. Aussi sa trace dans l’histoire de cette guerre s’estompera-t-elle jusqu’à disparaître.
Il entre à Saint-Cyr en 1869.
Dès l’année suivante, à 18 ans, il sert comme sous-lieutenant dans la guerre franco-prussienne avant d’être rapidement promu lieutenant puis capitaine dans l’armée de la Loire qui s’est hâtivement formée après les désastres du début de campagne.
Le traité de Francfort signé, il retrouve l’armée du temps de paix. Il est admis à l’École de guerre en 1878. En garnison dans les environs de Toulouse, il attire l’attention du chef d’état-major qui l’affecte à Paris. Mais du fait de ses origines aristocratiques et d’une assiduité à l’église dont il ne fait pas mystère, il se voit longtemps bloqué dans son avancement.
Paul Doumer, président de la Chambre des députés, le remarque lors d’une de ses visites à Nancy et impose qu’il soit malgré tout nommé général. Il est appelé en 1911 à seconder Joseph Joffre à la tête des armées françaises.
Le 28/06/14, le ciel s’assombrit avec l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand. Il part en guerre en même temps que six de ses huit fils. Trois n’en reviendront pas.
Lors de la bataille des frontières, la 2e armée qu’il commande va connaître le même sort que ses voisines. Elle est battue à Morhange le 20/08/14 et ne doit son salut qu’à une retraite précipitée qui la ramène dans la région de Nancy. Surgissant des collines qui s’étendent autour de Nancy sur lesquelles il a réussi à reconstituer son armée, Castelnau tombe sur le flanc des troupes allemandes et remporte la victoire de la Trouée de Charmes. Sa victoire prépare le redressement français sur la Marne qui intervient quelques jours plus tard.
Ces combats terriblement meurtriers — la France y perd 850 000 hommes, tués, blessés ou disparus — Dorénavant, les armées s’enterrent. C’est la guerre des tranchées.
IN MEMORIAM – Général Édouard DE CASTELNAU (décédé le 19 mars 1944)

M&O 287 de juin 2025
