Jacques Pâris de Bollardière est né le 16 décembre 1907 à Chateaubriant. Son père est officier d’infanterie de marine.
En février 1935, il s’engage à la Légion étrangère et rejoint le 1er Régiment de Légion étrangère à Saïda en Algérie.
Il passe l’année suivante au 4e REI à Marrakech où il demeure en poste jusqu’à la guerre. En février 1940 il est affecté à la 13e DBLE où il reçoit ses galons de capitaine. Il reçoit son baptême du feu à Narvik. Saint-Cyrien, il assiste à la débâcle et décide de rejoindre les FFL. Il participe ensuite à la campagne de Syrie. Promu chef de bataillon, il commande le 1er bataillon étranger en Libye, notamment à la bataille d’El Alamein, où il est blessé.
En 1943, il devient parachutiste, il commande la mission « Citronelle », qui va organiser le maquis dans les Ardennes, 106 maquisards isolés dans les bois y sont massacrés. Seuls 50 hommes réussissent avec lui à échapper. Pour réponse avec ses hommes, il inflige des pertes sévères aux Allemands. Puis il saute sur la Hollande en 1945, lors de l’opération Amherst. Les petits groupes sont largués sur l’arrière de l’ennemi avec pour but de saboter les communications et d’attaquer les PC. L’opération est un grand succès. Lieutenant-colonel à la fin de la guerre et prend le commandement des 2 régiments SAS ce qui deviendra le 1er RPIMa. en février 1946.
En février 1946, il prend le commandement du 1er BP SAS en partance pour l’Indochine. Embarqué à Toulon, il débarque un mois plus tard à Saigon. De retour en France en 48, il séjourne à nouveau en Indochine de 1950 à 1953 et y commande les troupes aéroportées. Il commence à ressentir l’impasse de cette guerre.
En juillet 1956, il est chargé du commandement de deux brigades dans le secteur est de l’Atlas blidéen en Algérie. En décembre 1956 de la même année, il reçoit ses étoiles de Général de brigade, il est alors le plus jeune général de l’armée française.
Dans son secteur, il met tout en œuvre pour rétablir la confiance avec la population jusqu’au début de la bataille d’Alger en janvier 1957. En désaccord avec la stratégie gouvernementale et l’emploi de la torture, il demande à être relevé de son poste et rentre en France en mars 1957. Soutenant publiquement son ancien subordonné en Algérie, le journaliste et directeur de L’Express, J.J. Servan-Schreiber.
Il démissionne au moment du putsch des généraux, n’ayant pu obtenir de poste en Algérie, comme il le souhaitait. Il déclare à cette occasion : « Le putsch militaire d’Alger me détermine à quitter une armée qui se dresse contre le pays » Grand soldat humaniste, fier parachutiste, ses convictions sont indissociables de sa foi chrétienne.
Il est décédé des suites de maladie le 22 février 1986 dans sa résidence du Talhouet. Il a été inhumé à Vannes dans le Morbihan.
- Grand Croix de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 13 mars 1943
- Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Médaille des Evadés
- Croix du Combattant Volontaire 39/45
- Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
- Croix du Combattant 39/45
- Commandeur des Palmes Académiques
- Médaille Coloniale
- Médaille des Blessés
- Médaille Commémorative de la France Libre
- Médaille Commémorative 39/45
- Médaille de la Santé Publique
- Bronze Star Medal (USA)
- Grand Officier de l’Ordre de la Couronne de Chêne (Luxembourg)
- Commandeur de l’Ordre du Mérite de la République Populaire de Pologne
- Grand Officier de l’Ordre National du Mérite Centrafricain
- Grand Officier de l’Ordre du Léopard de la République Démocratique du Congo
- Grand Officier de l’Ordre du Mono (Togo)
- Chevalier de l’Etoile Noire (Bénin)
- Commandeur de l’Ordre du Ouissam Alaouite
- Grand Officier de l’Ordre du Lion (Sénégal)