IN MEMORIAM – Général Marcel DESLAURENS (mort au combat le 17 mai 1940)

Marcel Émile Deslaurens, né le 23 septembre 1883 à Bourges et mort pour la France le 17 mai 1940 à Flessingue (Pays-Bas), est un général de brigade français.

Fils du capitaine Paul Dreyfus qui a changé son nom en Deslaurens en 1895 à la suite de la survenue de l’Affaire Dreyfus, Né en 1883, il entre à Saint-Cyr à 20 ans.

Archétype de l’officier de la Coloniale, il servira aux 24e, 23e et 42e RIC, chez les tirailleurs tonkinois et les tirailleurs sénégalais. Il sillonnera, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Indochine, le Maroc. Comme tout militaire de sa génération, il prend part aux combats de la Première Guerre mondiale, en particulier dans la Somme en 1916. Il est blessé au feu à deux reprises. Son parcours sera également marqué par le commandement du RICM entre 1933 et 1935, alors basé à Aix-en-Provence.

Quand débute la Seconde Guerre mondiale, il est « directeur des étapes » (coordination des manœuvres des unités « de l’arrière ») de la IXe Armée. Puis le 1/01/1940, au cœur de la « Drôle de Guerre », il prend le commandement de la 60e DI au sein de la VIIe Armée, sous les ordres du Général Giraud. Le 10 mai, il entre en Belgique à la tête de sa division et effectue en Zélande, aux bouches de l’Escaut, la jonction avec les troupes néerlandaises, dans le cadre de la « manœuvre de Dyle-Breda ».

Après la capitulation des forces hollandaises le 15 mai, la 60e DI est répartie en Zélande méridionale et dans les îles de Walcheren et Sud-Beveland. Le 16 mai, des combats acharnés se disputent à Sud-Beveland. Ayant dû se replier sur Walcheren, le général Deslaurens en organise la défense en prenant le commandement des forces qui s’y trouvent. Il s’efforce, avant tout, de rétablir l’ordre et de relever le moral des troupes que les derniers combats ont désorganisées.

Le 17/05/1940, l’aviation et l’artillerie allemandes pilonnent les positions françaises que le Général inspecte sans se soucier des bombes et des obus. Sous la pression ennemie, les forces refluent sur Flessingue. En fin de matinée l’ordre d’évacuer Walcheren dans la nuit du 17 au 18 mai parvient au général qui prépare le repli et règle les détails de l’embarquement à bord de bâtiments de guerre français. Le général Deslaurens décide alors qu’il sera le dernier à embarquer et prend lui-même le commandement du détachement qui couvrira le rembarquement à Flessingue. Il l’installe à 400 mètres de l’embarcadère et arrête les Allemands qui voudraient capturer les derniers éléments restant sur Walcheren. Vers 22 h 15, tous ont rembarqué, à l’exception du groupe du général Deslaurens dont tous les hommes ont été tués avec leur chef.

Commandeur de la Légion d’Honneur, le général Deslaurens est aussi titulaire de la Croix de Guerre 14-18 avec 5 citations, de la Croix des théâtres d’opérations extérieures avec 3 citations à l’ordre de l’Armée, de la Croix de Guerre 39-40 avec une citation à l’ordre de l’Armée.

Manœuvre Dyle-Breda.

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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