7 avril 1942, le second maître électricien Georges Piat, chef de groupe de la Résistance et vétéran de la Marine, est fusillé au mont Valérien.
Fils de Georges Eugène Piat, boucher, et de Louise Octavie Chesnay, Georges Alexis Piat naît le 3 avril 1894 à Paris 16e arr. Il s’engage dans la Marine le 7 avril 1910. Apprenti marin, très vite il passe matelot de 2e classe breveté torpilleur sur le cuirassé Marceau, vaisseau école des torpilleurs. Le 1er juillet 1913, il est quartier-maître à bord des sous-marins de Cherbourg.
À bord du sous-marin « Franklin » de Cherbourg, il va participer à toutes les missions de ce bâtiment durant la guerre, et sera promu second maître électricien à compter du 1er octobre 1918.
La guerre terminée, il regagne ses foyers avec un certificat de bonne conduite : « Il s’est montré un électricien habile, soigneux et intelligent, avide de s’instruire à tous les postes les plus délicats. D’une tenue et d’une correction parfaites, Piat doit être considéré comme une homme de confiance ».
Son uniforme sur cette photo : « Tenue de second-maître de 2e classe, il porte des chevrons que nous appelons brisques de présence au front. Il en porte 6, il a donc passé 5 ans et six mois au front durant la Première Guerre mondiale. un chevron pour la première année puis un chevron supplémentaire par semestre suivant. Il porte également sous les brisques son insigne de sous-marinier mais la photo est pas suffisamment nette pour avoir une meilleure identification. Dans tous les cas on peut y voir les deux torpilles croisées de sa spécialité. Le petit galon en bas de manche est celui de second-maître de 2e classe » (Remerciements au Conservatoire des Uniformes de la Marine pour cette explication)
Engagé au port autonome du Havre il deviendra chef d’exploitation des services de l’outillage, ce qui le dispensera de mobilisation pour la seconde guerre mondiale.
Dès 1940, il s’engage dans la résistance, et fournit au réseau des informations sur le dispositif militaire allemand.
Dénoncé, il est arrêté le 8 juillet 1941 par les Allemands. Le 14 décembre 1941, le tribunal militaire du Gross Paris le condamne à mort Piat. Georges Piat est fusillé le 7 avril 1942 au Mont Valérien.
Le 17 août 1950 Il reçoit à titre posthume une citation à l’ordre de l’Armée : « Courageux chef de groupe du mouvement « L’heure H ». A fourni des documents techniques et des plans des ouvrages portuaires par transmissions aux alliés. Arrêté pour intelligence avec l’ennemi il est fusillé au mont Valérien le 7 avril 1942. »
- Citation à l’ordre de l’Escadrille
- Croix de Guerre 39-45 avec palme
- Médaille commémorative de la Grande Guerre
- Médaille interalliée 14-18
- Citation à l’Ordre de l’Armée
Source : Romain Grand / Mémorial national des marins morts pour la France