Georges Héritier, né le 18 août 1914 à Villeurbanne dans le Rhône, mort le 26 décembre 1996 à Aubry-en-Exmes, dans l’Orne.
Il a 3 ans lorsque son père est tué au front en 1917. Il effectue son service militaire de 35 à 37, en tant que sous-officier au 4e régiment du génie, à Grenoble. Il est ensuite fonctionnaire du Trésor, en Côte d’Ivoire.
La Seconde Guerre mondiale éclate en 09/39. Mobilisé dans le génie, il est envoyé en Afrique-Occidentale française, à Dakar. Démobilisé en août 1940, il retourne en Côte d’Ivoire, cette fois en tant qu’exploitant forestier, et planteur. Mais il quitte cette situation pour s’engager dans les Corps francs d’Afrique. Il sert comme sergent au Maroc, ensuite en Algérie. C’est là, à Alger, qu’il choisit en juillet 1943 de passer du côté de la France combattante, et par l’intermédiaire d’un ami contacte le BCRA.
Il est nommé en métropole comme officier instructeur, dans la Région « R5 », celle de Limoges. Mais son activité le fait repérer ; il est capturé le 5 avril 1944 dans une souricière. Fait prisonnier, il se libère lors du transport en automobile, il est blessé mais parvient à s’évader en assurant aussi l’évasion de ses camarades. Après cette évasion, il continue alors son action, et communique au délégué militaire régional les différents contacts, et les différents aspects de la vie clandestine.
Il est nommé en mai 1944 DMD pour l’Indre, en tant que « chargé de mission de 1re classe ». Il unifie alors les composantes locales de la Résistance, au sein des FFI. Il coordonne les principales actions, et assure efficacement la réussite de l’ensemble des missions confiées par l’état-major des FFI à Londres. Il se charge de diriger lui-même 4 fois, sur ordre de Londres, les opérations de sabotage des voies ferrées qui auraient permis aux Allemands d’acheminer des renforts pour la bataille de Normandie. Il est promu capitaine dans la Résistance, par le général Kœnig. Il prend part à la lutte armée dans les combats pour la libération des villes.
Une fois la région libérée, il est nommé en octobre 1944 à la DGER qui prend la suite du BCRA. Il reçoit alors en Grande-Bretagne la formation nécessaire pour implanter un poste de renseignement en Allemagne où il doit être parachuté avec ses agents. Mais l’avion qui les transporte le 21 février 1945 est atteint par un avion de chasse ennemi. Après avoir marché pendant 13 nuits, ils parviennent malgré les difficultés à rejoindre les Alliés dans la partie libérée des Pays-Bas. Il communique alors aux Canadiens les importants renseignements qu’il a pu recueillir concernant les emplacements des rampes de lancement des V2 et des batteries de DCA. Il est ensuite rapatrié à Londres à la mi-avril 1945.
Après la guerre, Héritier reprend en Côte d’Ivoire son activité d’exploitant forestier et de planteur.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 17 novembre 1945
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Distinguished Service Order (GB)