HENRI LABIT né(e) le 30 septembre 1920 – Mézin et décèdé 03 Mai 1942 – Langon.
Il prépare le concours de l’Ecole de l’Air lorsque la guerre éclate. Immédiatement il contracte, le 29/09/1939, un engagement dans l’armée de l’Air pour la durée du conflit. Le 30/09 il intègre le peloton spécial EOR de l’Ecole de l’Air de Versailles. Un mois plus tard, le jeune homme est au centre d’instruction de bombardement de Châteauroux, comme élève observateur.
Le 19/06/1940, animé d’un patriotisme ardent, il écrit à son père pour lui faire part de sa décision de rejoindre le général de Gaulle. Après une tentative par les airs, c’est finalement par l’Espagne, via le Portugal, qu’il rallie Londres. Le 11/09, il est l’un des premiers à signer un engagement volontaire dans les Forces aériennes françaises libres. Il est affecté à l’infanterie de l’Air en 01/1941, après avoir obtenu son brevet de parachutisme et effectué un stage commando à Camberley, pour être affecté au Service de renseignement de la France libre, en vue d’une mission en France.
Il est volontaire pour l’opération « Torture ». Il est parachuté, dans la nuit du 5 au 6 juillet 1941. Sa mission consiste en la création, dans le département du Calvados, d’un réseau de renseignements et la mise en place d’équipes de sabotage, en liaison avec Londres. Il rejoint Toulouse, en zone non occupée, où il monte un réseau « Action R4 ». Pendant les quelques mois de ce premier séjour en France, ses activités sont intenses. Il est désigné pour être affecté à l’Etat-major particulier du général de Gaulle ; il quitte la France le 6/01/1942 par opération maritime depuis le Finistère, rejoint Londres et est promu lieutenant le 19. Il devient aussi instructeur dans une école de formation d’agents.
Il se porte à nouveau volontaire pour une deuxième mission, la mission « Bass », dans la région de Bordeaux. Les objectifs sont les mêmes que lors de la première : mettre en place un réseau de renseignements. Il est parachuté sur le sol de France, dans la région de Sores (Landes), dans la nuit du 2 au 3 mai 1942. Il prend alors immédiatement le train pour rejoindre Bordeaux, mais est arrêté à Langon. Lors des contrôles et des fouilles habituelles, les Allemands le somment d’ouvrir sa valise, qui dissimule un poste émetteur. Il sort son arme et ouvre le feu sur les soldats allemands qui l’entourent et tente de prendre la fuite. Mais se voyant pris et, ne voulant pas risquer de compromettre la sécurité de ses réseaux de Résistance, se donne la mort en absorbant sa pastille de cyanure.
Son corps a été transféré en 11/1944 au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux. Il est nommé commandant à titre posthume à compter du 1/05/1942
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 1939-1945 avec palmes
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
IN MEMORIAM – Henri LABIT, compagnon de la Libération (décédé le 3 mai 1942)

M&O 287 de juin 2025
