Jacques Langlois de Bazillac est né le 29 juillet 1912 à Hanoi (Tonkin).
Il entre à Saint-Cyr en 1932. Affecté au 8e RTS, il sert pendant 2 années en Abyssinie (1935-1937) puis en AOF, puis, à partir de mars 1939, au 3e BTS au Niger. Dès juillet 1940, il quitte la colonie pour passer au Nigeria britannique afin de reprendre le combat. Fin août, il fait partie de ceux qui accueillent le colonel Leclerc au Cameroun, contribuant activement au ralliement du territoire à la France libre.
Affecté au BM 1, il est détaché, en raison de sa bonne connaissance de l’anglais, comme officier de liaison à Kano et promu capitaine en septembre 1941. À partir de décembre 1942, il participe à la seconde campagne du Fezzan puis aux opérations de Tripolitaine et de Tunisie. Il est ensuite affecté au 2e Bataillon du RMT lors de sa création en juin 1943 comme commandant de la 6e Cie.
Après la formation au Maroc de la 2e DB, il est rapatrié en Angleterre avec son unité en mai 1944 avant de débarquer en Normandie en août. Il se distingue pendant les combats de Normandie puis, commandant l’unité d’avant-garde le 24 août 1944, il contribue à enfoncer la résistance de Toussus-le-Noble et de la Bièvre. Le même jour, il est blessé à Jouy-en-Josas par éclats de grenade.
Dans les Vosges, les 12,13 et 14 septembre 1944, il se distingue à la tête de sa compagnie, capturant des prisonniers, tout en couvrant et protégeant les chars du bataillon.
Le 1er novembre 1944, en Meurthe-et-Moselle, à la tête d’un détachement d’infanterie et de chars, il s’empare du village d’Herbeviller malgré la résistance de l’infanterie ennemie ; capturant plus de 50 prisonniers, il maintient la position sous un violent bombardement. Il prend part ensuite à la libération de Strasbourg. Capturé en Moselle, à Gros Rederching, le 4 janvier 1945 au cours d’une liaison de nuit, il résiste au traitement brutal qui lui est infligé pour le faire parler. Il s’évade peu de temps après.
Aide de camp du général Leclerc, il part avec lui en Indochine en 1945 et conserve les mêmes fonctions auprès de lui jusqu’à sa mort. Il sert ensuite comme chef de bataillon au cabinet puis à l’Etat-major particulier du secrétaire d’Etat à la guerre. Promu lieutenant-colonel en janvier 1949, il est reçu au même moment à l’Ecole supérieure de Guerre.
Jacques Langlois de Bazillac est décédé le 9 novembre 1950 à Paris d’une maladie foudroyante. Il a été inhumé au cimetière des Batignolles à Paris.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (8 citations)
• Médaille des Evadés
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Croix de Guerre (Tchécoslovaquie)