Raphaël Jean Lépold Cassou dit Jean Cassou, né le 9 juillet 1897 à Bilbao et mort le 15 janvier 1986 à Paris.
En avril 1940, il est affecté au Musée national d’art moderne, qui était sur le point d’ouvrir au palais de Tokyo, dont il devient conservateur adjoint, puis conservateur en chef durant quelques semaines, avant d’être destitué en septembre 1940. Tandis qu’approchent les armées allemandes, il est envoyé au château de Compiègne et se consacre à la sauvegarde du patrimoine national.
Révoqué de son poste de conservateur du Musée d’art moderne par le régime de Vichy, il entre dans la Résistance dès septembre 1940, rédigeant ses premiers tracts. Il protège Wilhelm Uhde. Retrouvant certains de ses amis qui partagent ses opinions, Claude Aveline, Agnès Humbert, il rencontre le groupe clandestin du Musée de l’homme, Boris Vildé, Anatole Lewitsky et Paul Rivet. Avec Aveline, Agnès Humbert, Simone Martin-Chauffier, Marcel Abraham et Pierre Brossolette, il assure la rédaction du journal du groupe Résistance (6 numéros de décembre 1940 à mars 1941).Tandis que de nombreux membres du groupe du musée de l’Homme sont arrêtés, il échappe à la Gestapo et se réfugie à Toulouse. Agent du « réseau Bertaux » à partir d’août 1941. Il est arrêté en décembre 1941 pour ses activités au musée de l’Homme et emprisonné à la prison militaire de Furgole à Toulouse où il compose de tête, sans la possibilité de les écrire, ses 33 sonnets composés au secret, publiés clandestinement au printemps 1944 sous le pseudonyme de Jean Noir.
Libéré après un an de prison, il est envoyé par la surveillance du territoire au camp d’internement de Saint-Sulpice-la-Pointe. Sur injonction de la Résistance au directeur de la ST, il est libéré en juin 1943 et reprend ses activités de résistant comme inspecteur de la zone Sud. Il est également rédacteur des Cahiers de la Libération et président du comité régional de Libération de Toulouse. Le gouvernement provisoire de la République française le nomme en juin 1944 commissaire de la République de la région de Toulouse ; il y côtoie Serge Ravanel, chef régional des FFI. En août, au moment de la libération de la ville, sa voiture rencontre une colonne allemande : deux de ses compagnons sont tués et il est laissé pour mort. Transporté à l’hôpital dans le coma.
En 1945, il retrouve sa fonction de conservateur en chef des Musées nationaux et est nommé conservateur en chef du Musée national d’art moderne, poste qu’il occupe jusqu’en 65. Il est le premier président de l’Institut d’études occitanes de 1945 à 1952 et en 1956 le président du Comité national des écrivains. Il enseigne également à l’École du Louvre de 1961 à 1963.
• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (1 citation)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Commandeur des Arts et Lettres
• Commandeur des Palmes Académiques
• Officier d’Orange-Nassau (Pays-Bas)
• Officier de l’Ordre du Mérite de la République Italienne
IN MEMORIAM – Jean CASSOU, compagnon de la Libération (décédé le 15 janvier 1986)
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