Jean Pompei est né le 11 février 1909 à Huê (Annam, région centrale du Viêt-nam) où son père est administrateur des services civils.
Il est mobilisé en août 1939 en qualité de sergent pilote de réserve, affecté à l’escadrille d’observation n° 512.
Après une formation de pilote de chasse à Toulouse, il est envoyé dans la région d’Haguenau en 10/1939. Promu sous-lieutenant, il est cité à l’ordre de l’Armée pour avoir réussi à échapper à 3 chasseurs allemands au cours d’une mission de reconnaissance et être parvenu à ramener à sa base son appareil criblé de balles.
En 04/1940, il parvient à Beyrouth puis à Homs (Syrie) où le surprend l’armistice. Refusant la défaite, il passe clandestinement à pied la frontière de Palestine dans la nuit du 29 au 30/09/1940.
Il s’engage immédiatement dans la Royal Air Force et rejoint quelques pilotes Français au sein de l’Escadrille française libre de chasse n° 2 sous les ordres du Capitaine Jacquier. L’unité, rattachée au 274 Squadron de la RAF, pratique surtout des missions d’attaque au sol et de couverture de la flotte alliée.
En 03/1941, avec ses camarades, il s’engage officiellement dans les FAFL qui combattent au Moyen-Orient. Avec les FAFL, au sein de l’EFC 1 sous les ordres de James Denis, il effectue de nombreuses missions de chasse en Libye.
Le 21/05/1941, au cours d’un combat aérien dans le ciel de Tobrouk contre 8 chasseurs ennemis, il abat un appareil qui menaçait son camarade de patrouille, le Lieutenant Denis. Pendant l’opération, il est lui-même grièvement blessé à la cuisse droite et obligé de se poser en catastrophe sur les rochers de la côte. Il est alors porté disparu et considéré comme mort (une messe fut même dite à sa mémoire à Ismaïlia).
Recueilli, soigné et caché par des Senoussis dans un camp bédouin, il rejoint un mois plus tard les lignes alliées après avoir parcouru plusieurs centaines de kilomètres à l’intérieur d’un territoire contrôlé par l’ennemi. Appelé à Londres pour rejoindre le Général de Gaulle, le Lieutenant Pompei est nommé directeur de cabinet du commissaire national à l’Air, le Général Valin, le 1/11/1941.
Capitaine en 03/1942, il est nommé, au mois de 12/1942, secrétaire de la commission Débarquement à Londres puis à Alger.
En 09/1943 à Alger, il intègre le commissariat national à l’Intérieur avant d’être nommé préfet d’Oran le 1/06/1944 et de terminer la guerre à ce poste. Inspecteur général des services administratifs d’Algérie en 04/1947, il choisit, en 08/1947 de rejoindre le RPF du Général de Gaulle. Il est membre du conseil exécutif puis directeur du Bureau politique du RPF.
Préfet hors cadre, il est membre du Conseil économique et social à partir de 1962.
Il est décédé le 28 juin 1972 à Paris. Ses obsèques se sont déroulées en l’Eglise Saint-Louis des Invalides. Il a été inhumé à Bernon dans l’Aube.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille des Evadés
• Médaille Coloniale avec agrafe « Libye »