Léon Bouvier, né le 28 septembre 1923 à Vienne (Autriche) et mort le 23 juillet 2005 à Paris 15e.
Les parents de Léon Bouvier sont polonais. À l’âge de 10 ans, ils l’envoient étudier en France au lycée Michelet à Vanves. À l’été 1939, sa mère décède. Il rejoint son père à Varsovie où il assiste à l’invasion de la Pologne par le IIIe Reich. Il se réfugie à Lvov dans la partie du pays conquise par l’armée soviétique en vertu du pacte germano-soviétique. Il ne parle pas le russe mais survit en vendant des journaux soviétique dans la rue pendant l’hiver.
Au printemps 1940, il contacte le consulat de France à Moscou qui l’aide à rejoindre la Roumanie où il apprend la défaite de la France. À Bucarest, il refuse d’être rapatrié en France et décide de rejoindre les FFL en formation au Proche-Orient. Grâce aux autorités britanniques, il rejoint Ismaïlia via Istanbul et Haïfa. En mentant sur son âge (il a 16 ans), il s’engage au sein du 1er bataillon d’infanterie de marine et participe à la campagne de Libye sous le commandement du Général Archibald Wavell comme chauffeur.
À son retour en Égypte, il est placé sous les ordres du Commandant Pierre de Chevigné qui devine son âge et l’envoie au lycée français du Caire pour passer le baccalauréat pendant l’hiver 1940-41. Au printemps 1941, son diplôme obtenu, il retourne au FFL et participe à la campagne de Syrie. En 09/1941, il est affecté au bataillon du Pacifique où il est secrétaire. En 12/1941, il obtient son affectation comme chauffeur à la 101e compagnie du train, avec laquelle il accompagne la 1re BFL du général Pierre Kœnig. Au volant de son camion, il fait partie des convois qui ravitaillent en munition les forces françaises assiégées à Bir-Hakeim. Le 8/06/1942, lors d’une mission, son camion est touché par un avion allemand, il est grièvement blessé et doit être amputé du bras droit. Il est évacué sur l’hôpital militaire français de Beyrouth où il est il fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle.
Fin 1942, il part pour l’Angleterre où il est affecté au Commissariat national à la Guerre avec le grade de caporal. Le 1/05/1943, il entre à l’École des cadets de la France libre avec le grade d’adjudant. En 12/1943, il en sort avec le grade d’aspirant. En 04/1944, il est chargé après le débarquement en Normandie, d’établir les rapports entre les forces alliées et les populations libérées, et surtout de rétablir l’ordre et d’éviter la gestion par l’AMGOT.
Il sert auprès du colonel Pierre de Chevigné et participe à la libération de la France jusqu’à Strasbourg. En 02/1945, il est détaché auprès du ministère des Affaires étrangères. En 01/1946, il est démobilisé avec le grade de lieutenant.
- Grand-croix de la Légion d’honneur.
- Compagnon de la Libération.
- Médaille militaire.
- Croix de guerre 39-45, palme de bronze.
- Médaille de la Résistance française avec rosette.
Médaille coloniale avec agrafes « Libye », « Bir-Hakeim », « Syrie ».