André Moulinier est né le 19 juin 1922 à Paris.
Le 10/09/1940, il s’engage pour la durée de la guerre au consulat anglais de San Sebastian en Espagne au titre de la France libre. Il est affecté à la French Section du War Office : il est chargé d’organiser l’évasion des militaires anglais vers le consulat et fait effectuer le passage de la ligne de démarcation à 160 prisonniers de guerre. Il agit au sein du groupe « Jean-Marie ».
Arrêté par la Gestapo à Hendaye le 14/01/1941, condamné, il s’évade d’Allemagne, le 21/09/1941 et reprend son service au BCRA. Il est envoyé en mission en Allemagne en 01/1942, puis en mai en Côte d’Or, pour des opérations d’action.
Il est arrêté, à nouveau, par la Gestapo et des carabiniers espagnols à Beobia en Espagne, le 7/10/42. Interné, il s’évade le 1/06/1943 du camp de Lanton.
A partir de 06/1943, il est envoyé en Bretagne puis il participe à des missions pendant l’été en Bourgogne, en Franche-Comté où il assure le commandement du secteur Nord et Nord-Ouest. Son groupe est responsable de la destruction de 9 écluses dans l’Yonne, de l’attaque à la grenade d’un train allemand aux Laumes faisant 47 tués et 60 blessés dans les rangs de l’ennemi, de la destruction d’un chantier de l’organisation Todt à Saint-Florentin.
Lors d’une attaque contre l’occupant à Laignes, le 6/09/1943, il est blessé par éclat de grenade à la tête et à la jambe gauche. Il est l’un des acteurs de l’opération « Montbard ». Il organise de nombreux parachutages en Bourgogne et fournit des renseignements aux Anglais. Arrêté le 31/12/1943, à Coulmier-le-Sec, il parvient, avec la complicité des gendarmes, à s’évader du Palais de Justice de Dijon avant d’être livré aux Allemands.
En 01/1944, il est muté à la direction des maquis du Châtillonnais et du nord de l’Yonne. Il organise le déraillement de 2 trains à Is-sur-Tille et en 05/1944 parvient à détruire 9 moteurs d’avions acheminés par voie ferrée.
A partir du 6/06/1944, avec ses hommes multiplient les destructions de voies ferrées, de ponts et de locomotives puis, à partir de 07/1944, les attaques de convois ennemis dans toute la Bourgogne. Blessé de nouveau au bras par balle le 7 juillet à Châtillon. En 09/1944, il prend une part active à la libération du Châtillonnais.
Le 1/10/1944, il est affecté au 35e RI où il prend le commandement de la 3e Cie avec le grade de Lieutenant. Il est blessé au combat par des éclats d’obus, le 28/01/1945 à Wittelsheim, pendant la campagne d’Alsace. Evacué sur l’hôpital de Mulhouse puis transféré à l’hôpital militaire de Limoges.
Après la guerre, il reste dans l’armée et est affecté en 10/1945 au 134e RI puis, en 03/1946, au 1er RIC. Il quitte l’armée en 1947.
Il est ensuite rédacteur de presse au journal Dissidence 40 et exerce la profession de chef d’équipe ou contre-maître dans plusieurs sociétés.
Il est décédé le 7 mai 2006 à Romorantin dans le Loir-et-Cher. Il est inhumé au cimetière de Préveranges dans le Cher.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 17 novembre 1945
• Croix de Guerre 39/45 avec palmes
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Blessés
• Médaille Commémorative de la Guerre 39/45