Né le 24 août 1900 à Arry (Moselle), disparu le 6 mai 1944 à Grenoble.
Second de la promotion 1918-1920 dite « de la Victoire », il fut affecté comme sous-lieutenant au 5e Bataillon de Chasseurs à pied en 09/1920.
De 1920 à 1925, il fut affecté dans différentes unités, en Allemagne, Pologne et Maroc où il se distingua, ce qui lui valut la croix de guerre des TOE avec étoile de bronze et la médaille coloniale, agrafe Maroc. Il épousa Henriette de Parisot de la Boisse (Ils eurent 8 enfants). Le couple s’installa à Annecy (Haute-Savoie) où était stationné le 27e BCA, sa nouvelle unité. En 1929, il entra à l’École de guerre.
En 1934, il fut promu capitaine et fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre exceptionnel. En 1936, il revint au 27e BCA où il commanda la 2e Cie durant deux ans. Revenu à l’état-major de 14e région militaire en 1938, il fut affecté à l’état-major de l’armée des Alpes à la déclaration de guerre. Son attitude héroïque durant la bataille de France lui valut une citation à l’ordre du corps d’armée et la croix de guerre 1940.
En 03/1942, il prit le commandement du 6e Bataillon de Chasseurs Alpins basé à Grenoble (Isère). Après le débarquement allié en Afrique du Nord le 8/11/1942, les troupes allemandes envahirent la zone libre et imposèrent la suppression de l’armée d’armistice.
Albert de Seguin de Reyniès, pseudonymes « Renaud », puis « Roland », prit la tête de l’Organisation de résistance de l’armée pour le département de l’Isère, puis le 1/12/1943, de l’Armée secrète de l’Isère, après la fusion de l’ORA et de l’AS. Il participa à ce titre à la réunion « Monaco » qui se tint le 25/01/1944 à Méaudre (aujourd’hui Autrans-Méaudre-en-Vercors, Isère) où fut créé le comité départemental de libération nationale (CDLN). En février 144, le CDLN le mit à la tête des Forces françaises de l’Intérieur de l’Isère, nouvellement créées. Il prit alors le pseudonyme de « Sylvain ».
Le 6/05/1944, il fut arrêté par la police allemande alors qu’il sortait de l’hôtel de la Division, place de Verdun. Conduit dans les locaux de la SIPO-SD à l’hôtel Gambetta, il fut interrogé durant plus de 5 heures sans rien révéler d’utile à l’ennemi. Un document trouvé dans les archives de la police allemande après la libération de Grenoble permit d’apprendre que « Vers 24 heures, un employé de la prison annonçait qu’il l’avait trouvé mort dans la cellule ».
Son corps ne fut jamais retrouvé. Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, chef de Bataillon des Forces françaises de l’Intérieur, lieutenant-colonel à titre posthume. Il fut décoré de la Médaille de la Résistance avec rosette.