Louis Blésy est né le 26 juillet 1910 à Béziers.
Mobilisé au 6e RTM en 09/1939, il combat dans le nord et, blessé à Lomme, est hospitalisé à Lille où il est fait prisonnier le 25/05/1940. Après 3 tentatives, il réussit à s’évader d’Allemagne le 19/02/1941. Il parcourt à pied 280 km en territoire allemand et, arrive à Paris 11 jours plus tard. Il passe en zone libre entre Langon et La Réole.
Démobilisé à Montpellier, il trouve, en 03/1941, le contact avec la Résistance à Béziers et il crée un 1er groupe de Résistance autonome chargé du sabotage dans les usines et les gares. En 01/1942, il entre au mouvement Front national dont il devient le responsable pour l’Hérault à la mi-1942 et pour l’Aude, le Tarn, l’Aveyron et l’Hérault fin 1942, y organisant les premiers maquis.
Affecté début 1943 aux FTPF, branche armée du Front national regroupant les mouvements paramilitaires du Parti communiste, il est bientôt choisi pour prendre la direction militaire des FTPF de la région R5. Il doit alors abandonner son emploi chez un négociant en récupération de tartre à Béziers pour entrer dans la clandestinité. Il organise de nombreuses opérations : attaque des dépôts d’habillement de Mazamet, sabotages successifs sur la ligne Bédarieux-Béziers, expéditions punitives à Montpellier contre l’intendant Marty, récupération de matériel de guerre, etc.
Au début de 44 l’EM zone sud des FTPF lui donne le commandement militaire de la région R2. A la tête de ces 6 départements, Louis Blésy organise de nouvelles opérations de sabotage de grande envergure. En 05/1944, Louis Blésy, alias Col Granville, contrôle totalement les Alpes de Haute-Provence, où 6 000 FFI sont enrégimentés. Bloqué à Marseille pendant l’insurrection (23-27/08/1944), il dirige les opérations de toute la région et organise le ravitaillement de la population, n’hésitant pas le 22/08 à prendre lui-même la tête d’un détachement pour déloger une section ennemie solidement retranchée.
Après la libération de la ville, il demande en 12/1944 son affectation à la mission militaire de rapatriement des personnes déplacées ; le 5e Bureau de la 1ère Armée française l’affecte comme chef de mission de rapatriement des sujets soviétiques pour le Bade et le Wurtemberg. Cette mission terminée fin 11/1945, il est affecté à cette date au cabinet du ministre de l’Armement. En 12/1946, il est muté au cabinet du ministre de la Défense nationale.
Lieutenant-colonel FFI à la fin de la guerre, il est intégré dans l’armée active, avec le grade de Capitaine, jusqu’en 1956 où il sert successivement comme Commandant de Cie au 32e Bataillon d’infanterie et au 152e RI cantonné à Colmar. Ensuite, directeur de la Maison des Enfants de Fusillés et Victimes de Guerre à la Villette-aux-Aulnes en Seine-et-Marne, il considère ces 15 années scolaires comme un véritable apostolat au service des victimes de guerre.
Il est décédé le 7 juin 2004 à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Il a été inhumé à Gennevilliers.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 19 octobre 1945
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille des Evadés
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
Publication :
• La Résistance à Sevran, Edition Municipalité de Sevran – ANACR, 1989