Louis Bonvin est né le 6 novembre 1886 à Montluçon.
Il fait ses études à Paris d’où il sort diplômé des Hautes études commerciales. En 1912, il entre dans l’administration des colonies, dans les services civils de l’Afrique équatoriale française.
En 1920, il est affecté au Gabon où il est promu administrateur titulaire – puis administrateur en chef en 1928. Inspecteur des Affaires administratives en 1933, il est gouverneur intérimaire du Gabon l’année suivante puis gouverneur titulaire en 1936.
En 1938, le Gouvernement lui confie les Etablissements français de l’Inde, région secouée par des troubles dans les usines de textile. Louis Bonvin rétablit la paix sociale et gagne la confiance de ses administrés dans les cinq Comptoirs de l’Inde : Pondichéry, Karikal, Mahé, Yanaon et Chandernagor.
A la déclaration de la guerre, gouverneur des colonies, il est en poste à Pondichéry et réunit autour de lui les populations des Comptoirs. A l’annonce de l’armistice, sa réaction est immédiate. Il télégraphie le 20 juin au Gouvernement de Bordeaux pour annoncer la volonté de la population de l’Inde française à continuer la guerre auprès des Britanniques.
Au lendemain de la signature de l’armistice, il annonce, par un appel à la population du 27/06/40, que l’Empire français (et donc les Etablissements français de l’Inde) « restera aux côtés des Britanniques jusqu’à la victoire finale ». Le 12 juillet, le gouverneur Bonvin, par l’intermédiaire des Britanniques, assure le général de Gaulle de la collaboration des établissements français de l’Inde.
Le 9/09/40, il proclame le ralliement officiel à la France libre. En réponse, il est immédiatement maintenu à son poste dans les établissements français de l’Inde par le général de Gaulle. Pour « livraison à une puissance étrangère de territoire appartenant à la France », Louis Bonvin est condamné à mort par jugement du 14/01/42 du Tribunal militaire permanent de Saigon. Pendant toute la durée des hostilités, il joue un rôle de tout premier plan comme représentant du général de Gaulle pour l’Inde et l’Orient de 40 à 44.
Il est membre du Conseil de Défense de l’Empire et s’emploie à fournir toute l’aide possible aux FFL. Ces aides sont destinées à la Croix Rouge dont le comité est dirigé par son épouse, aux soldats des FFL, sous la forme également de souscriptions et d’envois de fonds.
Avant qu’il quitte les Indes en 09/45, le gouvernement anglais, en raison des services rendus à la cause alliée, l’élève à la dignité de Knight Commander of the British Empire, décoration que lui remet le vice-Roi des Indes.
Il est décédé le 23 février 1946, des suites d’une maladie contractée aux Indes, trois mois après son retour en France, à Montluçon sa ville natale où il est inhumé.
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération
- Médaille de la Résistance
- Knight Commander of the British Empire (GB)