Héros de la Seconde Guerre mondiale, il est surtout connu pour son rôle en tant que commandant de la 1re brigade française libre lors de la bataille de Bir Hakeim (Libye), qui se déroule du au durant la guerre du Désert, et au cours de laquelle son unité de 3 700 hommes résiste opiniâtrement aux assauts conjugués des armées allemande et italienne, environ dix fois plus nombreuses, de l’Afrika Korps dirigées par le général Erwin Rommel.
Issu d’une famille d’origine alsacienne, Marie, Joseph, Pierre, François Kœnig étudie au collège Saint-Joseph puis au lycée Malherbe à Caen. Il participe alors aux activités sportives à l’Avant-Garde caennaise, un patronage paroissial affilié à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) à laquelle il reste très attaché. Il obtient son baccalauréat et s’engage en 1917. Il sert dans le 36e régiment d’infanterie. Il est nommé aspirant en et rejoint son unité sur le front. Décoré de la Médaille militaire, il est promu sous-lieutenant le .
Après la guerre, il sert en Silésie comme adjoint du capitaine Adrien Henry, dans les Alpes, en Allemagne, puis au Maroc, à l’état-major de la division de Marrakech. Il est capitaine et adjoint du lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey dans la 13e demi-brigade de Légion étrangère quand il décide de s’engager dans la France libre, en . Il participe à la tentative de ralliement de Dakar, puis au ralliement du Gabon, et à celle du Levant.
Promu colonel début 1941, puis général de brigade en , le général Kœnig commande les Français libres lors de la bataille de Bir Hakeim ( au ), et lors de la seconde bataille d’El Alamein. Il est le général en chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI) en 1944. Promu général de corps d’armée en , il accompagne de Gaulle à Bayeux le . Il est nommé gouverneur militaire de Paris le , peu avant la libération de la ville.
Le , il est chargé de procéder à l’arrestation du maréchal Pétain à Vallorbe, à la frontière suisse, puis de l’escorter jusqu’au fort de Montrouge, son lieu de détention.
Le , il honore à Caen la compagnie Scamaroni et se rend au monument aux morts situé place Foch.
De au , il est nommé commandant en chef de la zone d’occupation française en Allemagne. Il y donne des ordres particuliers concernant les enfants en Zone Française d’Occupation, restés sous le nom de « additif III ». Le général Koenig est ensuite remplacé par un haut-commissaire de la République française en Allemagne, l’ambassadeur André François-Poncet.
Optant ensuite pour la carrière parlementaire, il prend la tête d’une liste du Rassemblement du peuple français (RPF) dans le Bas-Rhin, qui remporte 31 % des suffrages le avec 94 970 voix sur 305 890 et trois sièges sur neuf. Pressenti par le groupe gaulliste (l’URAS depuis la mise en sommeil du RPF par le général de Gaulle) comme candidat de recours lors de l’élection présidentielle de décembre 1953, il renonce à se lancer, malgré l’accord de De Gaulle.
Il est ministre de la Défense nationale et des Forces armées du au dans le gouvernement Pierre Mendès France, donnant son accord pour les gaullistes au discours de Carthage du sur l’autonomie interne de la Tunisie, puis du au dans le gouvernement Edgar Faure.
Le , il est réélu dans le Bas-Rhin, à la tête d’une liste d’Union démocratique des Républicains sociaux qui n’obtient que 7,1 % des voix, grâce à un apparentement avec le Mouvement républicain populaire (MRP) et l’Union des Indépendants et paysans, apparentement majoritaire en voix.
Il meurt le , à 71 ans, à l’Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, puis repose au cimetière de Montmartre dans une modeste sépulture. Il est élevé à la dignité de maréchal de France le à titre posthume par le président François Mitterrand, devenant ainsi le quatrième et dernier général français élevé à cette dignité depuis la Libération, après Jean de Lattre de Tassigny (1889-1952), à titre posthume, en 1952, Alphonse Juin (1888-1967), de son vivant, en 1952 et Philippe Leclerc de Hauteclocque (1902-1947), à titre posthume, en 1952.
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 25 juin 1942
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 14/18 (2 citations)
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Croix de Guerre des TOE (3 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafes « Maroc », « Sahara », Libye », Bir-Hakeim, « Tunisie 43-43 »
• Croix du Combattant
• Médaille de l’Aéronautique
• Commandeur du Mérite Agricole
• Médaille des Evadés
• Médaille Interralliée 14/18
• Médaille Commémorative 14/18
• Médaille Commémorative 39/45
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille de la Reconnaissance Française
• Distinguished Service Order (GB)
• Compagnon de l’Ordre du Bain (GB)
• Commandeur de la Legion of Merit (USA)
• Médaille d’Or du Congrès (USA)
• Ordre de Souvorov de 1ère classe (URSS)
• Grand Croix Magistrale de l’Ordre de Malte
• Grand Officier de l’Ordre de Léopold (Belgique)
• Croix de Guerre 1940 avec palme (Belgique)
• Grand Croix de la Couronne (Belgique)
• Grand Croix de l’Ordre d’Orange Nassau (Pays-Bas)
• Grand Croix de l’Ordre Royal du Danebrog (Danemark)
• Grand Croix de l’Ordre de Saint Olaf (Norvège)
• Croix de Guerre (Norvège)
• Virtuti Militari (Pologne)
• Médaille de la Résistance avec rosette (Pologne)
• Croix de Guerre (Tchécoslovaquie)
• Ordre du Lion Blanc pour la Victoire (Tchécoslovaquie)
• Grand Croix de l’Ordre de Georges 1er (Grèce)
• Grand Croix de l’Ordre de la Couronne de Chêne (Luxembourg)
• Croix de Guerre (Luxembourg)
• Grand Croix de l’Ordre de Saint Charles (Monaco)
• Grand Croix de l’Ordre de l’Eléphant Blanc (Thaïlande)
• Mérite Militaire Chérifien (Maroc)
• Grand Cordon du Ouissam Alaouite (Maroc)
• Grand Cordon du Nichan Iftikar (Tunisie)
• Grand Officier de l’Etoile des Comores