Maurice Schumann est né le 10 avril 1911 à Paris.
Il se dirige vers le journalisme. Il est éditorialiste de politique étrangère à Sept, Temps Présent, La Vie intellectuelle, etc.
Engagé volontaire en 1939, il sert comme agent de liaison, en qualité d’officier interprète, auprès du Corps Expéditionnaire britannique. Le 18 juin 1940, il entend, à Niort, l’appel du Général de Gaulle et décide de rallier l’Angleterre. Le 21 juin, il quitte la France à Saint-Jean-de-Luz et, ayant rejoint les FFL, devient le porte-parole de la France libre puis de la France combattante.
Ses messages radiodiffusés contribuent au soutien moral des populations ; il est le principal intervenant de l’émission « Honneur et Patrie » sur les ondes de la BBC. Entre le 17 juillet 1940 et le 30 mai 1944, il intervient plus de mille fois à la radio de Londres.
En juin 1944, il abandonne son poste à la radio britannique pour servir dans une unité combattante. Le Capitaine Schumann débarque en Normandie avec les troupes d’assaut et est chargé d’assurer les liaisons avec les éléments des FFI. Il est volontaire pour les missions dangereuses et, dans la nuit du 18 au 19 juillet 1944, sous un violent bombardement, il assure une périlleuse mission de liaison entre les éléments FFI engagés avec les troupes canadiennes pour la libération de Vaucelles.
Incorporé dans la 2e DB, sous les ordres du Général Billotte, il participe à l’avancée sur Paris et, le 25 août, au cours de l’attaque de la place de la Concorde par la rue de Rivoli, se trouvant au premier rang des unités d’assaut, il entraîne ses hommes au combat derrière lui malgré un feu nourri de canons et d’armes automatiques. Il prend aussi une part active à l’attaque du ministère de la Marine et à la reddition de toute sa garnison.
De 1944 à 1945, il est membre de l’Assemblée consultative provisoire. Après la guerre, il reprend son métier de journaliste et devient directeur politique du quotidien l’« Aube » jusqu’en 1951. Député du Nord de 45 à 67, il est président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale (1957-67).
Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (1951-54) puis ministre chargé de l’Aménagement du Territoire (62), il est successivement ministre d’Etat chargé de la Recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales (1967-68), ministre d’Etat chargé des Affaires sociales (1968-69) et ministre des Affaires étrangères (1969-73).
En 1974, il est élu sénateur du Nord ; il est vice-président du Sénat de 1977 à 1983 et président de la Commission des Affaires culturelles du Sénat de 1986 à 1995.
Parallèlement, exerçant ses talents d’écrivains, il publie de nombreux ouvrages, essais et romans. En 1974, il est élu à l’Académie française.
Il est décédé le 9 février 1998 à Paris. Il a été inhumé à Asnelles dans le Calvados.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Grand Officier de l’Ordre de Léopold (Belgique)