Max Guedj est né le 8 juin 1913 à Sousse en Tunisie.
Fils d’avocat devenu bâtonnier à Casablanca, Max Guedj est né le 8 juin 1913 à Sousse en Tunisie. Elève brillant, il étudie le droit à Paris, et devient à son tour avocat. Il fait de nombreux voyages en Russie et en Allemagne.
Pendant son service militaire, qu’il fait dans l’armée de terre, il se passionne pour l’aviation et s’inscrit dès sa démobilisation à l’aéroclub de Casablanca. Il obtient son brevet de pilote civil en 1938. Il est mobilisé à la déclaration de guerre, en 39, comme soldat de 2e classe au 2e régiment de zouaves à Meknès. En 40, il est sergent dans une unité de la DCA.
Démobilisé en août de la même année, déçu par l’Armistice de juin 1940 et voulant rejoindre la France Libre, il se munit d’un faux passeport qui lui permet de gagner l’Angleterre le 6 septembre 1940, via Gibraltar, et de s’engager dans les FAFL. Après une période d’entraînement sur les écoles de la RAF, notamment à école de pilotage d’Odiham où il est promu sous-lieutenant en 08/41, il est détaché au Squadron 248 en février 1942. Il rejoint le Coastal Command où il pilote des chasseurs-bombardiers bimoteurs Bristol Beaufighter et De Havilland Mosquito.
Ce sont, d’après ses propres mots, les plus heureux moments de sa vie. Il prend part à l’attaque du croiseur allemand Prinz Eugen le 17 mai 1942, puis effectue de nombreuses missions en Norvège, en Méditerranée, dans l’Atlantique. En mars 1943, il descend un Junker 88 au-dessus de la baie de Biscaye mais son avion est très endommagé pendant le combat. Il réussit, dans des conditions extrêmes, à ramener son appareil.
Voyant que son tour d’opérations touche à sa fin, il demande alors à ne faire que les missions les plus dangereuses : les attaques de bateaux. Sans arrêt il prend part à de nombreuses opérations. Le 15 janvier 1945, il participe à l’attaque d’un convoi de navires ennemis sur les côtes de Norvège, au-dessus du port de Leirvik. Fonçant sur un pétrolier, il réussit à l’endommager, mais la “flak” est serrée ; son avion est touché et un moteur arrêté. Il repart quand même à l’attaque, sur un seul moteur et réussit à couler son adversaire. Un second bateau se présente : toujours sur un seul moteur, il l’attaque et l’endommage. Douze Focke-Wulf 190 se trouvent dans les parages. Attaqué de toutes parts, Max Guedj disparaît avec son navigateur britannique, le Flight Lieutenant Langley.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Distinguished Service Order (GB)
• Distinguished Flying Cross and Bar (GB)
IN MEMORIAM – Max GUEDJ, compagnon de la Libération (mort en combat aérien le 15 janvier 1945)
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