René de Naurois est né le 24 novembre 1906 à Paris.
Il est ordonné prêtre le 29 juin 1936 et devient aumônier adjoint de la colonie de langue française à Berlin de 1937 à 1939, observant l’application de la doctrine nationale-socialiste. Mobilisé en 1939, il sert au 93e RAM et au 1er Bureau de la 1ère Armée pendant la campagne 1939-40, avant d’être démobilisé en août 1940.
Il entre également en décembre 1941 dans le mouvement de Résistance « Témoignage Chrétien ». Au cours de l’année 1942, il organise le sauvetage d’Israélites en leur faisant passer la frontière suisse à Argentières en Haute-Savoie. Il participe à la résistance en zone libre, notamment au sein du mouvement « Vérités », devenu « Combat ». Il prêche contre le national-socialisme et aide les victimes de la législation antisémite du gouvernement de Vichy.
En novembre 1942, les Allemands perquisitionnent son domicile à Toulouse. Traqué par la Gestapo, il obtient finalement l’autorisation de se rendre en Angleterre et franchit la frontière espagnole en décembre 1942, arrivant en Angleterre en mars 1943. Engagé aux FFL en avril 1943, il demande à rejoindre les commandos en qualité d’aumônier. Il est affecté au 1er BFMC. Il est l’un des 177 commandos Kieffer, seuls Français qui participe au débarquement en Normandie le 6 juin 1944.
Pendant le débarquement il remplace volontairement le médecin tué dès les premières heures du combat et se dépense sans compter pour soigner les blessés. Ce seul 6 juin 1944, l’unité du Père de Naurois, qui réussit à prendre son objectif, le casino de à Ouistreham, comptera 40 % de pertes. Le 1er novembre 1944, relevant à peine de maladie, il participe, avec son unité, au débarquement sur l’île de Walcheren et à la prise de Flessingue encore occupée par l’ennemi.
De fin novembre 1944 au 1er mai 1945 il est en traitement dans un hôpital en Angleterre et le 2 mai 1945, il est de retour au 1er BFMC en Hollande. D’octobre 1945 à mars 1946, il sert à Berlin dans l’Armée d’occupation.
Démobilisé, le père de Naurois retourne au diocèse de Toulouse, où il enseigne dans les Facultés libres. Promu lieutenant-colonel de réserve, il fait plusieurs découvertes ornithologiques importantes, en 1959 et 1960, en Mauritanie, qui lui valent d’entrer au CNRS en 1960 dans la section biologie animale.
En 1969, il soutient sa thèse de doctorat d’Etat sur les oiseaux de la côte occidentale d’Afrique et est nommé correspondant du Museum National d’Histoire Naturelle à Paris. En 1988, il se voit conférer le titre de « Juste parmi les nations » par le Mémorial de Yad Vashem en Israël.
Il est décédé le 12 janvier 2006 à Brunoy dans l’Essonne. Il est inhumé à Ranville dans le Calvados.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 1939-45 (2 citations)
• Military Cross (GB)
• Officier de l’Ordre National de la République Islamique de Mauritanie
• Médaille de « Juste parmi les Nations » de Yad Vashem (Israël)