PIERRE LE MOIGN’ est né le 07 avril 1913 – Gouarec et est décédé le 13 mai 1974 à Garches dans les Hauts-de-Seine. Il a été inhumé à Lent (Ain).
Il fait des études de droit à la Faculté de Rennes et de Paris. Instituteur, il fait son service militaire en 36-37 au 46e Régiment d’infanterie.
Mobilisé en 08/1939 au 5e RI, il est reversé au 120e RI quelque temps plus tard. Muté au 83e RI, il prend part, en mai-juin 1940, à la bataille de Sedan puis à celle de Gault La Forêt. Le 14/06/1940, il est fait prisonnier. Il participe alors, dans différents camps et kommandos d’Allemagne, à la résistance à l’ennemi par la propagande et le sabotage. Il dirige des centrales d’évasions, notamment au stalag XI B avec plusieurs camarades dont Michel Cailliau, neveu du général de Gaulle, et s’évade lui-même à 5 reprises.
Rapatrié comme faux malade, il arrive en France en 03/1943 et entre au Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et déportés fondé par Michel Cailliau, rapatrié comme père de famille nombreuse en 1941. Rapidement, il devient l’un des adjoints de Michel Cailliau. A partir de 05/1943, il est chargé de créer et de diriger en zone sud l’organisation des déportés au titre du Service du travail obligatoire (STO).
Arrêté à Limoges par la Gestapo, il est interné au camp de Compiègne d’où il s’évade le 13/08/1943. Il est alors nommé chef de la Zone sud pour tout le MRPGD. Une semaine plus tard, en service commandé, il est arrêté une deuxième fois par la Gestapo en compagnie de 3 camarades. Après 45 jours de cellule, ils est libéré sur un non-lieu. Dès le lendemain, il reprend la direction de la zone sud et réorganise tous les services du mouvement.
En 02/1944, il est nommé délégué général du Front intérieur allemand en France mais il est de nouveau arrêté dans un guet-apens monté par la Milice le 5/03/1944 à Paris. Conduit au siège de la Milice, il est torturé de telle façon qu’il est victime de plusieurs syncopes. Sans avoir parlé, il est ensuite transféré à Lyon où il est de nouveau torturé puis emprisonné à la prison de l’Alcazar et traduit en cour martiale. Pour la troisième fois, il parvient à s’évader au bout de 5 semaines.
En 05/1944, il occupe les fonctions de Secrétaire général du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (MNPGD). Le MNPGD a été fondé 2 mois auparavant à Paris par la fusion du MRPGD avec le Comité national des prisonniers de guerre (CNPG) branche du mouvement Front national, et avec le Rassemblement national des prisonniers de guerre. Il prend part ensuite à la libération de Paris avant de s’occuper du reclassement des prisonniers et déportés.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 avec palmes
• Croix du Combattant 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Médaille des Déportés et Internés Résistants