Raymond Georges René Fassin, né le 6 décembre 1914 à Gennevilliers et mort le 12 février 1945 à Neuengamme, est instituteur et résistant français. Il est l’un des adjoints de Jean Moulin.
En septembre 1935, il commence son service militaire au 37e RIF affecté au secteur fortifié des Vosges. Il suit la formation d’élèves officiers de réserve à l’école de Saint-Maixent. À l’issue de sa formation, il est affecté comme lieutenant au 4e RI. À la fin de son service militaire, il est instituteur au groupe scolaire Paul-Bert à Malakoff.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé, en septembre 1939, au 132e RIF dans le sous-secteur de Marville sur la ligne Maginot. En janvier 1940, il rejoint la base aérienne de Tours pour suivre une formation d’observateur aérien. Il obtient son brevet en 0juin 1940. Il refuse la capitulation de la France. Il déserte la base aérienne de Tours et rejoint Saint-Jean-de-Luz où il embarque à bord du cargo polonais Jean Sobieski pour la Grande-Bretagne. Le 23 juin 1940, à Londres, il s’engage dans les FAFL. Après plusieurs mois d’entrainement, il est affecté à l’état-major « Air » des forces française libre.
Le 20 septembre 1941, André Dewavrin, alias « Colonel Passy » obtient son affectation au BCRA. Dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942, dans le cadre de la « mission Rex », Raymond Fassin et Joseph Monjaret alias « Hervé » sont parachutés au-dessus des Alpilles avec Jean Moulin qui les a choisi. Il prend le nom de code de « Sif ». Rapidement, Jean Moulin le charge d’organiser les parachutages et liaisons aériennes clandestine avec la Grande-Bretagne. C’est la création du Service des opérations aériennes et maritimes, puis Centre d’opérations de parachutage et d’atterrissage et enfin SAP.
Fin 1942, Jean Moulin, qui prépare la fusion des MUR intérieure, lui confie la coordination de six régions de la zone Sud (R1 à R6). Mais au printemps 1943, il est considéré comme « grillé » et Jean Moulin décide de le renvoyer en Grande-Bretagne qu’il rejoint… le 18 juin 1943. Dans la nuit du 15 au 16 septembre 1943, dans le cadre de la mission « Piquier », il est parachuté en France, comme délégué militaire régional de la région A. Il doit organiser l’action de la Résistance en vue du futur débarquement.
Le 2 avril 1944, à la suite d’une dénonciation, Raymond Fassin est arrêté à Paris avec sa compagne enceinte Henriette Gilles alias « Sif, Solange, Carole ». Il est interné, le 2 mai 1944, à la prison de Loos-les-Lille, puis déporté le 31 août 1944 au camp de concentration d’Oranienbourg-Sachsenhausen qu’il atteint le 5 septembre. Fin octobre 1944, il est déporté au camp de concentration de Neuengamme ou il meurt au Kommando de Watenstedt le 12 février 1945.
Il est reconnu « Mort pour la France » (1er août 1946) et « Mort en déportation ».
- Chevalier de la Légion d’honneur.
- Médaille de la Résistance française avec rosette.
- Croix de guerre 39-45.
- King’s Medal for Courage in the Cause of Freedom.
A nous le souvenir, à lui l’immortalité !