IN MEMORIAM – Robert DESNOS (décédé le 8 juin 1945)


Robert Desnos, poète français, est arrêté à Paris par la Gestapo.

Robert Desnos naît à Paris le 4 juillet 1900 et passe son enfance dans le quartier des Halles. Peu intéressé par l’école, il préfère l’univers des bandes dessinées et des romans d’aventures. A 16 ans, il devient commis dans une droguerie. En 1918, ses premiers écrits paraissent dans La Tribune des jeunes, et son recueil de poèmes Le Fard des argonautes est publié dans une revue d’avant-garde, Le Trait d’union, en 1919. L’année suivante, il découvre le mouvement Dada avec Benjamin Perret et André Breton, groupe qu’il rejoint après son service militaire effectué au Maroc.

Quand le surréalisme, qui marqua tant la littérature de l’entre-deux-guerres, remplaçe le dadaïsme, Desnos en devient un acteur primordial : l’écriture automatique, le rêve sous hypnose, engendrent d’étranges poésies et aphorismes : Prose Sélavy, L’Aumonyme, L’asile ami…

« La lame qui tranche l’affliction des âmes dévoile-t-elle aux amis la fiction de l’affection ? »

Savoir si l’esprit surréaliste est ou non compatible avec un engagement politique – le communisme – provoque la scission du groupe et oppose à coups d’injures Desnos, Prévert, Soupault et quelques autres, à Breton, Aragon, Eluard…

Dans les années trente, l’activité de Desnos évolue : il écrit moins, se lançant dans la radio – réalisateur d’émissions, rédacteur publicitaire – dans la chanson, le cinéma. Issu d’un milieu modeste, il veut que la culture imprègne la vie de tous.

« La lune, nid des vers luisants,

Dans le ciel continue sa route.

Elle sème sur les enfants,

Sur tous les beaux enfants dormants,

Rêve sur rêve, goutte à goutte. »

Mais l’artiste qu’il est perçoit comme un danger pour la liberté les tensions internationales : il rejoint le Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes, milite en faveur des républicains espagnols, endosse sans complexe l’uniforme en 1939.

Démobilisé après la défaite de juin 1940, il entre au journal Aujourd’hui. En 1942, il intègre le réseau de Résistance « Agir », participe à l’action de la presse clandestine et retrouve la littérature sous forme de pamphlets et de romans (Maréchal Duconno, Etat de veille…).

Le 22/02/44, Desnos est arrêté et emmené à la prison de Fresnes. Le camp de Compiègne-Royallieu, où il est transféré le 20 mars, est la première étape de sa déportation. Le 12/05, il doit partir pour Buchenwald.

Le 25/05, il gagne le camp de Flossenburg puis, le 2 juin, le commando de Flohä. Lorsque les Alliés pénètrent en Allemagne, les Nazis font évacuer les camps, exécutant les déportés ou les lançant dans d’épouvantables marches jalonnées de morts.

Parti le 14/04/45, Desnos arrive ainsi à Theresienstadt (Terezin) en Tchécoslovaquie, ville délivrée par les Russes le 8 mai suivant. Atteint de typhus, il s’éteint le 8/06/45.

Ses restes mortels reposent à Paris, dans le cimetière du Montparnasse.

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Découvrez nos nouveaux produits dérivés dans la boutique TB.

 

M&O 287 de juin 2025

Dernières notes

COMMENTAIRES RÉCENTS

ARCHIVES TB