Roger Lantenois est né le 4 juin 1910 à Brie Comte Robert en Seine-et-Marne.
Il entre en 1929 à l’Ecole polytechnique et en sort après avoir effectué son service militaire au 5e RH. En 36, il part pour l’Afrique Equatoriale française, à la Direction générale des Travaux publics.
C’est à Brazzaville qu’il entend l’Appel du général de Gaulle et, après le ralliement du Congo à la France libre le 28/08, il se porte volontaire pour les FFI. Maintenu sur place, il organise la mobilisation sur l’ensemble du territoire.
Il rejoint Fort-Lamy fin 1941 et devient chef du 4e Bureau de la Colonne Leclerc avec le grade de capitaine. En février 1942, Lantenois, depuis les bases de Faya Largeau prépare et installe des dépôts cachés. Trois colonnes, par trois itinéraires différents, arpentent le massif du Tibesti avec pour mission de “faire à l’ennemi le plus de dégâts possibles”. Cette campagne est une succession d’attaques, de combats, de destructions. Après la prise de Mourzouk, le 11 novembre 1943, on peut dire que la conquête du Fezzan est achevée et l’élan est irrésistible pour atteindre la Méditerranée.
Il faut réussir à coordonner des actions étalées sur 2 000 km et alimenter en essence 800 camions échelonnés sur cette distance, roulant jour et nuit au rythme de cette fantastique campagne. Il continue à exercer ses fonctions comme chef du 4e Bureau. Peu à peu, les hommes sont équipés de neuf, les véhicules atteignent le nombre de 4 000, la poignée d’hommes du désert est devenue la légendaire 2e DB. Grâce à sa constante surveillance des consommations d’essence et de matériel, à sa vigilance et à son savoir-faire, la 2e DB ne manque de rien. Du débarquement de Normandie à la prise d’Alençon, à la Libération de Paris, à la bataille de Strasbourg et jusqu’à la ruée sur l’Allemagne il assure la logistique de la Division.
Le rôle décisif de Roger Lantenois se résume dans la phrase du général Leclerc : “Sans lui, sans son action, nous n’aurions jamais parcouru ce long chemin du Tchad à Berchtesgaden”. Il termine la guerre au grade de chef de bataillon.
De 1945 à 1946, il reste à l’Etat-major général de la Défense nationale à Paris où il prépare la logistique du Corps expéditionnaire en Indochine. En 1946, il repart pour l’Afrique, à Dakar, où, comme chef de service, il surveille les travaux nécessaires à l’aménagement du grand Dakar. De 1948 à 1956, il est directeur général des Travaux publics de l’Afrique occidentale française, puis inspecteur général des Travaux publics de la France d’Outre-Mer et enfin Président du Bureau central d’Equipement pour les territoires d’Outre-mer.
Il est décédé à Paris le 8 janvier 1986. Il a été inhumé à Amillis en Seine-et-Marne.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Commandeur de l’Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 1939-45 (1 citation)
• Médaille Coloniale avec agrafes “Fezzan”, “Tripolitaine”
• Presidential Unit Citation (USA)