Né le 9 novembre 1920 à Paris (VIIIe arr.), fusillé le 29 juillet 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes, étudiant en histoire, agent de liaison et résistant du réseau de renseignements Saint-Jacques (BCRA).
Fils d’un pédiatre réputé, Edmond Pironneau (38 ans) Chevalier de la Légion d’honneur et Croix de guerre, et de son épouse Marie Chaumel (34 ans), la famille vivait dans le VIIIe arrondissement de Paris, 15 rue de Vézelay. Roger Pironneau fit des études d’histoire à l’Institut catholique de Paris
Au début de l’année 1941, il entra en contact avec des membres du réseau Saint-Jacques, créé en août 1940 par le Bureau central de renseignements et d’action de la France libre à Londres.
Le réseau était dirigé par le capitaine Maurice Duclos ; en faisaient notamment partie : Jean Vérines, commandant de la Garde républicaine, le docteur Roche, et l’abbé Roger Derry, vicaire à l’église Saint-François-Xavier (VIIIe arr.). Il devint l’agent de liaison du responsable Charles Deguy.
Les renseignements recueillis étaient transmis à Londres depuis Saumur. La trahison du radio-technicien Mulleman provoqua plusieurs chutes. Le 8 août 1941, Roger Pironneau fut arrêté. Jugé le 23 mars 1942 par le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), il fut condamné à mort pour « espionnage ».
Classé « Nuit et brouillard » (condamné à disparaître), il fut envoyé en Allemagne le 19 avril 1942 à la prison de Düsseldorf puis à celle de Köln ou, selon la source, dans une prison de Berlin.
Un tribunal militaire le condamna une seconde fois à mort pour le même motif.
Ramené à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) le 19 juillet 1942, transféré à la Santé (Paris, XIVe arr.), il fut passé par les armes le 29 juillet 1942 à 12 h 25 au Mont-Valérien en compagnie de Charles Deguy.
L’abbé Frantz Stock, aumônier militaire allemand de la garnison du Mont-Valérien, soutint Roger Pironneau dans son épreuve. Celui-ci écrivit une lettre à ses parents le jour de son exécution.
Inhumé au carré des fusillés du cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), son corps a été restitué à la famille le 29 octobre 1947 avec les honneurs militaires.
Il fut ré-inhumé à Vergonne près de Pouancé (Maine-et-Loire) ; une rue de la ville porte son nom. Son nom est également gravé dans l’église Saint-Augustin, Paris (VIIIe arr.), sur la plaque commémorative de l’Institut catholique 21 rue d’Assas, Paris (VIe arr.) et sur le monument aux morts de Vergonne, aujourd’hui Ombrée d’Anjou.
Chevalier de la Légion d’honneur, Croix de guerre avec palme et médaillé de la Résistance à titre posthume, Roger Pironneau fut homologué sous-lieutenant. Le ministère des Anciens Combattants lui attribua la mention « Mort pour la France » le 19 juin 1946. Le réseau Saint-Jacques fut reconnu comme « unité combattante » du 4 août 1940 au 30 septembre 1944.