GUSTAVE BARLOT. né le 21 juin 1914 – Provenchères-sur-Meuse et décédé le 26/04/1998 à Penne d’Agenais (47). Les obsèques religieuses ont été célébrées le 28/04/1998 à Saint-Sylvestre-du-Lot (47).
Engagé dans l’armée, il sert en 1936 comme caporal breveté chars et autos au 508e Régiment de chars à Lunéville. Il prend part à la campagne de France au 8e Bataillon de Chars B, au sein de la 2e Division cuirassée, et est blessé par éclats de bombe, en 05/1940, lors de l’attaque allemande, à Vadenay, dans la Marne. Transporté à l’hôpital de Chalon-sur-Saône, il regagne son unité. Affecté à l’Etat-major du 2e Bureau à Clermont-Ferrand, il entre dans la résistance au service du Camouflage du matériel. En 1941, avec deux autres sous officiers, il réalise la gageure de remettre en état de marche et de camoufler un char B1 bis qui avait été détruit par son équipage en 1940 et incendié.
Pendant l’hiver 1941-42, il est chargé de réarmer le 8e Dragons stationné à Issoire. La nuit, dans des grottes aux environs de Sarlat, il fabrique des tourelles pour les auto-mitrailleuses du régiment désarmées par les conventions de l’armistice. Ces tourelles devant être immédiatement adaptées sur les véhicule au jour « J ». En 03/1942, il rencontre le général Delestraint, futur chef de l’Armée secrète (AS).
En 05/1942, il est envoyé dans le Sud-ouest pour expédier 600 véhicules en Afrique du Nord. A l’invasion des Allemands en zone sud, en 11/1942, désespérément, nuit et jour, il s’efforce avec ses camarades d’équipe de sauver le matériel d’armement le plus précieux des mains de l’ennemi. Traversant les formations allemandes, au volant de son camion chargé d’armes, de munitions et d’explosifs.
En 10/1943, il devient agent P.2 des services secrets de la France libre ; chargé de mission de 2e classe, au sein du réseau Reims il fait parvenir des informations et, dans la région de Clermont-Ferrand, organise des réceptions de parachutage. Il fait également passer à Londres, à partir de 01/1944, des informations sur l’état des fortifications allemandes sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche.
Arrêté le 24/05/1944, par une dizaine d’agents de la Gestapo et du SD, il est assommé à coups de crosse et emprisonné à Rennes. Torturé pendant 78 heures, il est jeté dans la prison de Rennes avec 3 fractures aux bras et reste 3 jours dans le coma sans avoir livré le nom d’un seul de ses camarades. Il est déporté vers l’Allemagne le 28/07/1944 et interné au camp de Neuengamme où il arrive le 31/07/1944. Miraculeusement rescapé, le 3/05/1945, du bombardement de Lübeck et du Cap Arcona, il est rapatrié en France, alors qu’il avait été porté disparu.
En 1949, il s’engage dans la Légion étrangère et sert en Algérie (1er REI ), puis en Indochine comme sergent-chef (de 1951 à 1954).
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39-45
• Croix de Guerre des TOE
• Médaille de la Résistance
IN MEMORIAM – Sergent-chef Gustave BARLOT, compagnon de la Libération (décédé le 26 avril 1998)

M&O 287 de juin 2025
