Jules Charles Covin, né le 19 octobre 1895 à Saint-Saulve et mort le 21 mars 1918 est un as de l’aviation française de la Première Guerre mondiale crédité de six victoires aériennes.
Le père de Jules Covin est sergent au 125e régiment d’infanterie de ligne stationné à Valencienne. Sa mère est ménagère. Il suit une formation d’apprenti-mécanicien.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, n’ayant pas fait son service militaire, il n’est pas mobilisé. Le 19 novembre 1914, il obtient son brevet de pilote civil sur Caudron qu’il a financé lui-même. Le 2 décembre 1914, il se déclare pilote d’avion professionnel et s’engage à Lyon au titre du 3e groupe d’aviation. Il est breveté pilote militaire le 30 janvier 1915.
A sa sortie de l’école de l’air, il est affecté à l’escadrille C9 et effectue ses premières missions dans la région de Nancy. D’avril 1916 au 2 juillet 1916, il vole pour le service de fabrication. Le 28 août 1916, il est affecté à l’escadrille 52, au sein de laquelle il remporta, avec son équipage, sa première victoire aérienne aux commandes d’un Caudron R.4, le 10 novembre 1916. Il est légèrement blessé pendant ce combat.
Le 25 décembre 1916, il est muté à l’escadrille R 213. Le 26 janvier 1917, au-dessus de la Somme, toujours à bord d’un Caudron R.4, avec ses mitrailleurs, il obtient une nouvelle victoire.
En avril 1916, après une formation sur appareil monoplace, il est affecté à l’escadrille N 31 et vole à bord d’un SPAD S.VII. Il combat dans les Flandres puis en septembre 1917 dans la région de Reims. Le 23 septembre, il obtient sa troisième victoire. Le 24 octobre, il oblige un biplace ennemi à se poser dans les lignes françaises et le 30 janvier 1918, il participe à la destruction d’un chasseur ennemi venu détruire un ballon captif. Le 3 février 1918, il abat un des nouveaux Fokker Triplans.
Le 21 mars 1918, dans la région de Beaurieux, le sous-lieutenant Jules Covin est mortellement blessé lors d’un combat contre un groupe de biplace. Il réussit à se poser dans les lignes françaises mais meurt de ses blessures.
Il est reconnu « Mort pour la France ».
- Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume le 22 mai 1918.
- Médaille militaire (24 novembre 1916).
- Croix de guerre 1914–1918 (7 palmes).