Willy Coppens, né le 6 juillet 1892 à Watermael-Boitsfort et mort le 21 décembre 1986 à Anvers, est un as de la Première Guerre mondiale et écrivain belge.
(37 victoires homologuées et six probables).
Dès son plus jeune âge, il se passionne pour le char à voile lors de séjours sur la côte belge. Cela l’amène à vouloir concevoir des avions et devenir pilote, ce à quoi ses parents s’opposent. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est intégré au 2e régiment de grenadiers. Néanmoins, en 1915, il suit des cours de pilotage, à ses frais, en Angleterre. De retour en Belgique, il est envoyé à l’école militaire belge d’aviation d’Étampes et rejoint la 6e escadrille comme pilote de reconnaissance. À sa demande, après un passage par la 4e escadrille, il rejoint la 1re escadrille, une escadrille de chasse, commandée par l’as Fernand Jacquet.Il abat son premier avion ennemi le 25 avril 1918. Durant la guerre, il est surnommé par les Allemands, le Diable bleu, car il a fait peindre en bleu turquoise son avion, un Hanriot HD 1. Dans le ciel des Flandres, cet as du combat aérien s’était spécialisé dans la chasse aux Drachen (les ballons de repérage de l’artillerie) ce qui lui vaut le surnom du « tueur de Drachen ». Il emprunte aux Français une munition spéciale, les « fusées-torpilles » Le Prieur, ancêtres des roquettes sur aéronefs, avec lesquelles il fait des ravages contre les ballons ennemis. Cette munition impose de s’approcher à moins de 150 mètres du ballon, ce qui est extrêmement risqué car les servants de l’engin sont fortement armés et les troupes au sol tirent inlassablement sur tout avion intrus.
Le 13 juin 1918, une attaque allemande détruit les hangars de l’aérodrome et son Hanriot HD-1 est détruit. Il reçoit alors un nouvel Hanriot avec un camouflage qui « ressemblait à l’un de ces serpents en bois vernis que l’on voit dans les magasins de jouets ». Willy Coppens le fait alors totalement repeindre en bleu. Pour cette raison, les Allemands le surnomment rapidement le « Diable bleu ».
Le 14 octobre 1918, il est gravement blessé lors d’une mission ; il est amputé d’une jambe. Après la guerre, le lieutenant Coppens est promu capitaine et anobli par le roi Albert de Belgique sous le nom de chevalier Coppens de Houthulst, du nom de la forêt au-dessus de laquelle il remporta plusieurs de ses victoires.
Il est décoré par la Belgique (Ordre de Léopold II, Ordre de la Couronne, Croix de Guerre et Officier de l’Ordre de Léopold avec Palme), par la France (Croix de Guerre et Légion d’honneur), par l’Angleterre (Military Cross et Distinguished Service Order) et par la Serbie l’Ordre de l’Aigle blanc.