vendredi 13 septembre 2024

Proposition de loi de la sénatrice Valérie Boyer pour créer une « réserve communale de sureté »

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3 Commentaires

  1. La hausse des violences sexuelles recensées pourrait être liée au fait qu’il est moins honteux qu’auparavant de porter plainte pour viol, cette statistique est donc à prendre avec des pincettes.

    Pour le reste, le propos est intéressant.

    1) J’aime particulièrement la notion d' »un véritable instrument de mobilisation civique, de valorisation et de développement des solidarités locales, ainsi qu’un vecteur efficace de diffusion de la culture du risque. »
    Cette combinaison d’une atomisation de la société et d’une aversion complète au risque constitue à mon sens un des handicaps les plus graves qu’ait actuellement la France face aux menaces intérieures comme extérieures. Tout ce qui pourrait contribuer à raccorder les citoyens, les forces de l’ordre/l’armée et le gouvernement me semble bon à prendre.

    2) A voir tout de même comment seraient formés ces gens, et la question du budget, un peu rapidement balayée par le texte (pas convaincu que les legs couvrent les dépenses).

    3) A voir aussi les droits qu’ils auraient. Les policiers assermentés ont droit à l’usage de la force. Quid de cette réserve communale ? Au-delà de la formation initiale, comment est-elle contrôlée/encadrée ? (les violences policières ne sont pas qu’une légende urbaine, et si cette réserve communale devait verser dans ces travers, cela irait totalement à l’opposé de l’objectif initial de raccordement des éléments de la société entre eux). A l’inverse, une limitation trop forte de leur droit à l’usage de la force pourrait en faire des cibles un peu trop faciles, avec à la clef la satisfaction à bon compte de « casser du flic ».

    Malgré ces bémols (qui je suppose trouveront réponse plus tard si le projet de loi est étudié plus avant), j’aime beaucoup cette réflexion, et je pense qu’elle va dans le bon sens.

  2. Le problème français n’est pas le dimensionnement de la police (pour l’instant) mais celui de la justice: on manque de prisons et de juges. Les statistiques le montrent, il y a surpopulation carcérale et retards dans les jugements. Or tout le montre, il y a un déficit d’autorité dans le pays (violences physiques, refus d’obtempérer, comportements incivils en hausse). Pour restaurer ce respect de l’ordre, il faut des moyens aux juges mais aussi la restauration d’une vraie coopération entre justice et police. C’est ce que demande la police, unanime.

  3. « Le problème français n’est pas le dimensionnement de la police (pour l’instant) mais celui de la justice: on manque de prisons et de juges. Les statistiques le montrent, il y a surpopulation carcérale et retards dans les jugements. »

    Pour une fois nous sommes d’accord.
    J’hésitais à poster un second message pour compléter le premier mais effectivement, les effectifs de police ne semblent pas être le facteur limitant, le problème étant plutôt dans l’application des peines.

    Ce retard dans les jugements est particulièrement problématique pour les mineurs (alors que la part des mineurs dans les faits de délinquance a connu une augmentation vertigineuse depuis quelques décennies) : à cet âge, la notion du temps est assez différente.
    Le temps de jugement étant de 4 mois environ, ça donne au gamin l’impression de « s’en être sorti », et ensuite il ne comprend pas la sanction. Le gamin qui brûle une poubelle devrait être en train de nettoyer le trottoir des restes de ladite poubelle dans les quinze jours, si on voulait bien faire les choses.

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