samedi 18 janvier 2025

Syrie. Quelques réflexions et interventions

La chute du dictateur Bachar Al-Assad est actée. Reste à savoir si la guerre civile en Syrie est achevée et surtout quelles en seront les réelles conséquences aujourd’hui et demain avec les nombreuses incertitudes plutôt inquiétantes.

Qui peut croire à la modération d’un islamiste endurci ? Qui peut croire qu’Israël puisse accepter un Etat islamique à sa frontière et il le montre d’ores et déjà. Qui peut croire qu’un mouvement terroriste puisse se transformer en un mouvement de résistance même si dans l’histoire cela est arrivé ? Avec une différence majeure, les civils, les ethnies, les confessions différentes n’étaient pas les cibles « principales ».

Faisant suite à la déflagration terroriste du 7 octobre 2023, les cartes du Moyen-Orient sont à nouveau rebattues avec cette autre variable qui serait la politique étrangère de Donald Trump à compter du 21 janvier 2025.

Cela suscite donc bien des réflexions comme en témoignent cet entretien pour Atlantico ce 9 décembre 2024 avec Pierre Berthelot et ainsi Guillaume Lagane ainsi que ces émissions sur LCI les 8, 9 et 10 décembre où je suis intervenu en plateau.

Et comme c’est la période, dans le respect de nos traditions, je vous souhaite un joyeux Noël et de belles fêtes de fin d’année. Bien mieux non que « joyeuses fêtes », sinon « bon hiver », que nous voyons fleurir dans nombre de communes ?

Général (2S) François CHAUVANCY
Général (2S) François CHAUVANCY
Saint-cyrien, breveté de l’École de guerre, docteur en sciences de l’information et de la communication (CELSA), titulaire d’un troisième cycle en relations internationales de la faculté de droit de Sceaux, le général (2S) François CHAUVANCY a servi dans l’armée de Terre au sein des unités blindées des troupes de marine. Il a quitté le service actif en 2014. Consultant géopolitique sur LCI depuis mars 2022 notamment sur l'Ukraine et sur la guerre à Gaza (octobre 2023), il est expert sur les questions de doctrine ayant trait à l’emploi des forces, les fonctions ayant trait à la formation des armées étrangères, la contre-insurrection et les opérations sur l’information. A ce titre, il a été responsable national de la France auprès de l’OTAN dans les groupes de travail sur la communication stratégique, les opérations sur l’information et les opérations psychologiques de 2005 à 2012. Depuis juillet 2023, il est rédacteur en chef de la revue trimestrielle Défense de l'Union des associations des auditeurs de l'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN). Il a servi au Kosovo, en Albanie, en ex-Yougoslavie, au Kosovo, aux Émirats arabes unis, au Liban et à plusieurs reprises en République de Côte d’Ivoire où, sous l’uniforme ivoirien, il a notamment formé pendant deux ans dans ce cadre une partie des officiers de l’Afrique de l’ouest francophone. Il est chargé de cours sur les questions de défense et sur la stratégie d’influence et de propagande dans plusieurs universités. Il est l’auteur depuis 1988 de nombreux articles sur l’influence, la politique de défense, la stratégie, le militaire et la société civile. Coauteur ou auteur de différents ouvrages de stratégie et géopolitique., son dernier ouvrage traduit en anglais et en arabe a été publié en septembre 2018 sous le titre : « Blocus du Qatar : l’offensive manquée. Guerre de l’information, jeux d'influence, affrontement économique ». Il a reçu le Prix 2010 de la fondation Maréchal Leclerc pour l’ensemble des articles réalisés à cette époque. Il est consultant régulier depuis 2016 sur les questions militaires au Moyen-Orient auprès de Radio Méditerranée Internationale. Animateur du blog « Défense et Sécurité » sur le site du Monde à compter d'août 2011, il a rejoint en mai 2019 l’équipe de Theatrum Belli.
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2 Commentaires

  1. Au-delà des actions et des stratégies des uns et des autres, il me semble qu’on voit se confirmer le mouvement de brutalisation du monde et le retour de la violence létale comme moyen admis de faire avancer ses intérêts stratégiques. Cela se fait de plus en plus ouvertement : on l’a vu plusieurs fois.
    -D’abord avec la Russie en Ukraine (une nation membre du Conseil de Sécurité de l’ONU qui essaye d’en annexer une autre, c’était déjà quelque chose)
    -Mais aussi avec Israël et l’affaire des bippers (des services secrets qui disent ouvertement qu’ils sont à l’origine d’une opération d’assassinats de masse, c’est aussi quelque chose)
    -Maintenant on voit tomber l’état (proto-état ?) syrien sous l’impulsion d’une coalition hétéroclite mais ouvertement épaulée par la Turquie…

    Ce qui, à titre personnel, me frappe, ce n’est pas tant le niveau de violence déployé, qui n’a, finalement, rien de bien nouveau (sauf en Ukraine où les volumes sont assez inédits). C’est plutôt le côté décomplexé et publiquement assumé qui est assez impressionnant. J’aurais pu prendre d’autres exemples, comme la décontraction de Donald Trump assumant avoir fait assassiner le général Soleimani.

    Les discours tendent à banaliser des idées, à y habituer les dirigeants et les opinions. J’ai le sentiment que d’autres dominos vont tomber dans les années qui viennent, même s’il n’est pas forcément simple de dire où.

  2. 1) Ce n’est que récemment que la violence hélas est utilisée pour faire avancer des avancées stratégiques. C’était mieux avant, cela est sûr.
    2) la Russie n’a jamais cherché à annexer l’Ukraine, mais à lui imposer neutralité et respect de sa partie de culture russe, la chose est connue pourtant.
    3) La décapitation du Hezbollah a sans doute facilité l’effondrement du régime syrien, mais de là à dire que tout est de la faute du Mossad, il y a une marge.

    De là à généraliser.

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