jeudi 14 novembre 2024

Une démission du ministre de l’intérieur qui serait bien opportune…

Oui car comment accepter ce 18e samedi de dégradations des Champs-Elysées et de violences sans qu’il n’y ait de sanctions politiques ? Un ministre de l’intérieur, noceur, qui fait la fête en « boîte » dans la période actuelle, qui, avec aplomb pour cet ancien député du parti socialiste, dénonce l’extrême droite comme « fauteuse » de troubles alors qu’à nouveau l’extrême-gauche est à la manœuvre et très visiblement ce samedi ? Un président de la République qui, après un voyage officiel en Afrique, discrètement part faire du ski, demande à son retour en urgence de la « fermeté »… une fois de plus ?

L’inacceptable est atteint quand on voit sur les images ces policiers et ces gendarmes se faire agresser sans réagir, même pas un coup de matraque quand un véhicule de gendarmerie est attaqué, quand un policier ou un gendarme se déplace et reçoit un coup de pied d’un casseur cagoulé.

Eh oui, cette situation devient pré-insurrectionnelle quand le politique se laisse inhiber par des condamnations internationales, par un défenseur des droits qui est devenu le grand moralisateur de tout et de rien, des partis extrêmes qui ne condamnent pas fermement les débordements, quand finalement les forces de l’ordre n’osent plus utiliser leurs armes de maintien de l’ordre, par ailleurs « dégradées » pour les LBD avec une possibilité de tir seulement à très courte distance. La retenue de ces dernières ne peut se comprendre que par des ordres reçus et appliqués par des forces disciplinées.

Le hasard veut que j’ai publié la semaine dernière un article dans le bulletin trimestrielle de l’association nationale des officiers de carrière en retraite (ANOCR, www.anocr.com). Le titre en est « La France en pré-insurrection ? Combattre la violence… efficacement ». Il se référait bien sûr à la violence impunie en France et surtout à la réponse violente que les forces de sécurité doivent être capables d’assumer et d’appliquer. Il abordait surtout la question de l’autorité dans notre société. Article écrit il y a quelques semaines (vous me pardonnerez quelques fautes de frappe, je n’en étais pas à demander la démission du ministre de l’intérieur mais ce samedi 16 mars 2019 est de trop. Le politique est désormais totalement responsable et il est temps que ce ministre quitte ce poste où il n’est pas à la hauteur.

En effet, comment comprendre que des manifestations, non autorisées, aient lieu tous les samedis sur les Champs-Elysées ce qui ne serait pas autorisé pour des syndicats, des partis politiques… Affirmation de la faiblesse ou de l’incompétence gouvernementale, stratégie de pourrissement envers les « gilets jaunes » ? La question mérite d’être posée.

Quant aux « gilets jaunes », je ne retiendrais que ces interviews réalisées par les journalistes de grandes chaînes ce samedi. Manifestement les « gilets jaunes » justifient aujourd’hui la violence des manifestations au nom de la réponse à la violence policière. Il est temps qu’ils rentrent chez eux pour ne pas décrédibiliser plus encore leur action et que ces manifestations non autorisées soient réprimées… avec fermeté.

Général (2S) François CHAUVANCY
Général (2S) François CHAUVANCY
Saint-cyrien, breveté de l’École de guerre, docteur en sciences de l’information et de la communication (CELSA), titulaire d’un troisième cycle en relations internationales de la faculté de droit de Sceaux, le général (2S) François CHAUVANCY a servi dans l’armée de Terre au sein des unités blindées des troupes de marine. Il a quitté le service actif en 2014. Consultant géopolitique sur LCI depuis mars 2022 notamment sur l'Ukraine et sur la guerre à Gaza (octobre 2023), il est expert sur les questions de doctrine ayant trait à l’emploi des forces, les fonctions ayant trait à la formation des armées étrangères, la contre-insurrection et les opérations sur l’information. A ce titre, il a été responsable national de la France auprès de l’OTAN dans les groupes de travail sur la communication stratégique, les opérations sur l’information et les opérations psychologiques de 2005 à 2012. Depuis juillet 2023, il est rédacteur en chef de la revue trimestrielle Défense de l'Union des associations des auditeurs de l'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN). Il a servi au Kosovo, en Albanie, en ex-Yougoslavie, au Kosovo, aux Émirats arabes unis, au Liban et à plusieurs reprises en République de Côte d’Ivoire où, sous l’uniforme ivoirien, il a notamment formé pendant deux ans dans ce cadre une partie des officiers de l’Afrique de l’ouest francophone. Il est chargé de cours sur les questions de défense et sur la stratégie d’influence et de propagande dans plusieurs universités. Il est l’auteur depuis 1988 de nombreux articles sur l’influence, la politique de défense, la stratégie, le militaire et la société civile. Coauteur ou auteur de différents ouvrages de stratégie et géopolitique., son dernier ouvrage traduit en anglais et en arabe a été publié en septembre 2018 sous le titre : « Blocus du Qatar : l’offensive manquée. Guerre de l’information, jeux d'influence, affrontement économique ». Il a reçu le Prix 2010 de la fondation Maréchal Leclerc pour l’ensemble des articles réalisés à cette époque. Il est consultant régulier depuis 2016 sur les questions militaires au Moyen-Orient auprès de Radio Méditerranée Internationale. Animateur du blog « Défense et Sécurité » sur le site du Monde à compter d'août 2011, il a rejoint en mai 2019 l’équipe de Theatrum Belli.
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