Plus de 2.500 soldats maliens vont être formés à partir du 2 avril par la Mission de formation de l’Union européenne (EUTM) au Mali, lancée lundi par le conseil européen pour une durée initiale de 15 mois, a annoncé aujourd’hui son commandant, le général français François Lecointre.

D’ici à la mi-mars, les quelque 500 éléments de l’EUTM, parmi lesquels 200 formateurs militaires européens, des membres d’état-major et du personnel médical seront déployés au Mali.
16 pays de l’UE participeront à cette mission. Elle comporte un volet de conseil et assistance en matière de commandement et de logistique ainsi qu’un volet de formation, essentiellement militaire, mais aussi en matière de droit humanitaire international, a indiqué le général Lecointre.
« Nous savons que l’armée malienne a besoin d’une refondation importante », a-t-il dit. « L’objectif visé est de permettre à l’armée malienne d’acquérir à moyen terme les capacités de combat nécessaires pour faire face à la menace interne tout en contribuant à la stabilité de l’ensemble de la sous-région », a souligné le général Ibrahima Dahirou Dembélé, chef d’état-major général de l’armée malienne. « C’est un objectif complexe », a-t-il reconnu. Mais « chasser les terroristes du Mali sans former l’armée pour remettre à niveau ses capacités opérationnelles équivaudrait à soigner le symptôme de la maladie en ignorant les causes ».
Au total « quatre bataillons de 650 à 700 hommes » recevront une formation initiale de deux mois délivrée à l’école militaire de Koulikoro, à 60 km au nord-est de Bamako, dont les infrastructures vont être agrandies grâce à un budget européen de 12,3 millions d’euros, a précisé le général Lecointre.
Le coût global de la mission sera toutefois « beaucoup plus important », les 12,3 millions d’euros ne couvrant que « les frais de fonctionnement généraux de la mission ».