L’adjudant-chef Jacques Grisolet, vétéran de la guerre de Corée, s’est éteint le 17 novembre 2024 à l’âge de 96 ans.
Né en 1928 dans un village de la Haute-Marne, son enfance marquée par l’occupation allemande a forgé sa détermination à lutter contre l’oppression. Engagé dans l’armée française en 1946, il a servi avec bravoure dans les conflits majeurs du XXe siècle, notamment en Indochine, en Corée et en Algérie. Sa participation à la guerre de Corée, où il a effectué pour deux tours de service entre 1951 et 1953, reste particulièrement mémorable.
Affecté à la 2e compagnie, il a combattu aux côtés de soldats coréens, surmontant les barrières linguistiques pour former une unité soudée et efficace. La bataille de Crève-cœur est restée gravée dans sa mémoire comme l’un de ses engagements les plus difficiles, marqué par des conditions de combat extrêmes.
Au-delà de ses exploits militaires, Jacques Grisolet était un ami fidèle de la Corée. Ses multiples retours dans ce pays lui ont permis d’observer sa transformation remarquable, passant d’une nation dévastée par la guerre à une puissance économique moderne. Son empathie pour les réfugiés coréens, nourrie par ses propres expériences d’enfance, et son admiration pour la résilience du peuple coréen ont façonné sa vision du monde.
Blessé deux fois au combat, titulaire de 8 citations et de prestigieuses décorations, dont la Légion d’Honneur et la Médaille Militaire, Jacques Grisolet avait été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur le 12 novembre 2024, couronnant ainsi une vie de service exemplaire et d’intégrité remarquable.
Sur le bataillon français durant la guerre de Corée, lire sur TB :
- Le bataillon français de l’Onu en Corée (1950-1953)
- Le rôle du « bataillon de Corée » dans la guerre de Corée