Né le 28 mars 1912 à Toulouse (Haute-Garonne), mort en déportation le 15 février 1945 à Flossenburg ; artisan peintre ; responsable des Jeunesses socialistes de Toulouse ; résistant.
Rappelé sous les drapeaux en 1939, il combattit dans les Ardennes participa à la retraite militaire de juin 1940 et revient sur Toulouse où il fut démobilisé. En 1941, Adolphe Coll reprit son métier d’artisan peintre avec son fidèle associé Louis Merly. C’est à cette époque qu’il fit connaissance de Silvio Trentin.
Il participa avec lui, Camille Soula et son frère Fernand Coll au placement dans les entreprises où dans des fermes les Républicains espagnols qu’ils avaient pu sortir des camps après la « Retirada ». Puis rejoignit le réseau « Bertaux » avec Jean Monier et participa à la réception du 1er parachutage d’armes effectué par les alliés sur la commune de Fonsorbes près de Toulouse. Ils dissimulèrent les armes dans un caveau du cimetière « Terre Cabade » et en dernier lieu dans un autre caveau du cimetière « Rapas ».
Le 4 février 1944 ce fut l’affaire Lion, incontestablement la plus importante affaire de répression contre les imprimeries toulousaines résistantes. Depuis le début de la clandestinité, Henri Lion imprimait des journaux, des tracts et des faux papiers pour de nombreux mouvements de résistance. Le 4 février 1944, la gestapo perquisitionna pour la 3e fois au n° 23 de la rue Croix-Baragnon à l’imprimerie d’Henri Lion et rue Romiguières, chez son frère Raoul qui était également imprimeur, mais dont l’activité était moins importante. Cette perquisition eut de lourdes conséquences, non seulement tout le personnel des imprimeries fut arrêté, mais encore tous ceux qui s’y présentèrent les jours suivants, car la gestapo y avait établi des souricières, se gardant de renouveler l’erreur commise à la maison de la Mutualité, où les scellés frappés de l’aigle allemand et de la croix gammée alertèrent les résistants non prévenus.
Parmi les résistants les plus connus (une cinquantaine) des personnes arrêtées, figurent outre Adolphe Coll, les frères Lion, Jean-Louis Lion fils de Raoul, Mardaga Marie-Rose épouse d’Henri (rentrée), Louis Plana, Maurice Fonvieille, (tous décédés dans des kommandos de Mauthausen) Georges Séguy(rapatrié à Toulouse). un peu moins de la moitié ne revint pas des divers camps dans lesquels ils furent envoyés, Mauthausen en particulier.
Transféré à Compiègne le jeudi 22 février 1944, Fernand Coll fut déporté vers Mauthausen le jeudi 23 mars 1944 et y arriva le 25 (n° de détenu 59754). Il fut transféré au Kommando de Passau II le 10 avril 1944, puis au K.L. de Flossenbürg le 7 novembre 1944 (n° de détenu 36864) transféré au Kommando de Zschachwitz le 8 novembre 1944. Il mourut dans ce Kommando le 15 février 1945.
Adolphe Coll fut décoré à titre posthume de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre.
Une rue de Toulouse porte son nom.
IN MEMORIAM – Adolphe COLL, résistant-déporté (décédé le 15 février 1945)
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