Pierre Bourgoin est né le 20 avril 1912 à Fontainebleau en Seine-et-Marne.
Sorti sous-lieutenant de réserve, il entre en 1938 à la Direction de la police judiciaire de la Préfecture de police comme secrétaire de police puis commissaire-adjoint au commissariat du quartier d’Auteuil.
Mobilisé au 154e RIF, il prend part à la campagne de France comme chef de corps franc en Alsace au nord de Strasbourg. Alors que son régiment replié près de Sarrebourg capitule, il refuse d’être fait prisonnier et gagne la zone sud où il se fait démobiliser. En 12/1940, il abandonne son poste. Passé en zone sud, il rejoint Perpignan. Arrêté sous une fausse identité par les Allemands au cours d’un passage le 12/03/1941 il est emprisonné à Bourges pendant 6 semaines.
Libéré, il se rend à Narbonne avant de passer en Espagne début 05/41. Arrêté près de Figueiras, il est interné en prison jusqu’en 01/1942. Libéré, il parvient à gagner l’Angleterre où il s’engage aux FFL, le 29/01/1942. Envoyé au Levant, il intègre la 13e DBLE le 1/05/1942 et prend part à la campagne de Libye avec la 1ère BFL puis en Tunisie. Promu Capitaine en 06/44, il prend le commandement de la Cie lourde du 2e BLE. Il est lui-même blessé par éclat de mine lors de la campagne des Vosges, le 19/09/1944 à Courchaton. Puis de nouveau par balle, 2 jours plus tard, le 21, à Onans, en essayant de détruire un char ennemi.
Evacué, il reprend le commandement de sa compagnie en 01/1945 en Alsace. Blessé une 3e fois par balle le 13/04/1945 sur les pentes de La Gonella, lors de l’attaque des Casemates et du Fort de la Dea dans les Alpes, il ne consent à se laisser évacuer qu’après avoir mis son chef de bataillon au courant de la situation et organisé l’attaque de l’après-midi.
En 1945 il rejoint les rangs de la Préfecture de police à Paris et est promu commissaire divisionnaire au titre de ses services de guerre. Docteur en droit en 1946, il est rétrogradé dans le grade de commissaire principal en vertu de l’arrêt du conseil d’Etat « Dides » à la suite duquel une soixantaine de commissaires nommés au titre de la Résistance sont cassés ou mis à la retraite.
De nouveau promu commissaire divisionnaire en 1954, il dirige ensuite l’école des gardiens de la paix de la préfecture de police. Parallèlement, il suit les cours de l’Ecole de guerre (1950-52) et est auditeur de l’Institut des IHEDN (1955-56) et Lieutenant-colonel de réserve.
Il dirige à partir de 1956 le commissariat du 10e arrondissement.
Il est décédé le 23 juin 1966 à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine. Il a été inhumé à Fontainebleau en Seine-et-Marne.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Bir-Hakeim« , « Tunisie »
• Chevalier des Palmes Académiques
• Officier du Mérite Civil
• Chevalier du Mérite Social
• Silver Star (US)