Marc O’Neill est né le 29 octobre 1909 au Mans dans la Sarthe ; son père, le général O’Neill, est mort des suites de ses blessures reçues pendant la Grande Guerre.
Il entre à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1930. Il participe brillamment aux combats de 1940 comme officier de la 4e Division cuirassée et est blessé sur la Somme. Refusant de prêter serment au Maréchal Pétain, il se voit refuser l’octroi de la Légion d’Honneur pour laquelle il avait été proposé à titre militaire pour sa participation à la campagne de France.
Il est ensuite envoyé au Maroc en 04/1941.En 04/1942, il est nommé à la Direction du Matériel à Clermont-Ferrand puis à Paris. Il profite de cet emploi pour faire passer clandestinement plusieurs tonnnes de matériel en zone libre. En 11/1942, il entre à l’OCM afin d’aider à la mise en place de la résistance en région parisienne.
Le capitaine Marc O’Neill, en 05/1943, reçoit la responsabilité du commandement des formations militaires de l’OCM en région parisienne, en 07/1943, il quitte l’OCM car il est nommé responsable des maquis de la zone Nord, il réussit ses 2 premiers parachutages dans le Loiret et dans l’Oise grâce à des contacts avec le SOE britannique. Bientôt, il réunit sous son autorité directe les organisations mises en place dans les 4 départements de l’Eure-et-Loir, du Loir-et-Cher, du Cher et du Loiret qui forment avec la Nièvre la Région P2.
Le 17/07/1944 il libère avec ses hommes la ville de Châteauneuf-sur-Loire et entre le même jour dans Orléans, installant son PC à la Préfecture.
Le Lieutenant-colonel O’Neill parvient à amener jusqu’à Paris deux maquis motorisés venant de Chartres et d’Orléans qui établissent le contact avec les unités de la 2e DB à Morangis. Il dirige personnellement, le 25/08, la prise de l’Ecole Militaire avec deux sections pendant que les autres sections de ses maquis prennent le Ministère des Affaires étrangères et la Chambre des Députés. Ces opérations permettent de faire plusieurs centaines de prisonniers.
La capitulation allemande le trouve, en 05/1945, à la tête du 2e Régiment de hussards. Entre 1946 et 1952, il travaille dans l’industrie du pétrole. En 1956, il reçoit le commandement en second de la 532e Demi-brigade d’infanterie de l’Air en Algérie. Embarqué le 16/07 à Marseille, il arrive à Oran le 17. A 40 km au Sud d’Oran, à Sidi Ralhem près de Safaroui, le 18 juillet 1956, il tombe avec ses hommes dans une embuscade tendue par un ennemi supérieur en nombre. Avec 23 de ses hommes, il est tué au cours de l’affrontement.
Temporairement inhumé au cimetière du petit Lac à Oran, la dépouille du lieutenant-colonel O’Neill est rapatriée en France et de nouveau inhumée le 7/06/1957 en forêt d’Orléans, devant le monument aux morts du maquis de Lorris qu’il avait dirigé pendant la guerre.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 26 septembre 1945
• Croix de Guerre 39/45
• Croix de la Valeur Militaire avec palme (titre posthume)
• Médaille de l’Aéronautique
• Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique