Fils de cheminot, Louis Finet est né le 15 août 1897 à Bellegarde dans l’Ain.
Appelé sous les drapeaux en janvier 1916, il est affecté successivement à 4 régiments d’infanterie puis au 1er Groupe d’Aviation. Très gravement gazé (ypérite) en 07/1918, il perd la vue et est démobilisé en 03/1920. Président de l’Union des Aveugles de Guerre pour le département de la Savoie, il est particulièrement atteint par la débâcle puis l’armistice de 06/1940. Il entend l’Appel du général de Gaulle et y souscrit immédiatement.
Cherchant les moyens de se rendre utile, il prend contact dès 1941 avec des camarades à l’occasion de différentes manifestations d’anciens combattants dans la région de Chambéry. Il commence par diffuser des tracts d’appel à la Résistance Malgré son handicap, il devient en 10/1943 agent du réseau de renseignements « Coty ». Il est immatriculé à Londres au 2e Bureau (renseignements), au Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA) sous le n° 08 815
La maison de Louis Finet devient le PC du réseau et en abrite également le responsable, pour la ville de Chambéry, Georges Oreel alias Bernard. Ce dernier charge Louis Finet de différentes missions de liaison à Lyon et Grenoble, qu’il accomplit avec sa femme ou son fils (recherche de « boîtes aux lettres », transport de plis urgents).
Il remplit également une mission de renseignements sur le dispositif allemand du plateau des Glières en obtenant une autorisation spéciale du Ministère de l’Intérieur — car l’accès au plateau est interdit — de rencontrer le préfet de Haute-Savoie sous le prétexte d’obtenir des bons de ravitaillement pour ses camarades aveugles de guerre. Ayant obtenu le laisser-passer, il recueille en quelques semaines des renseignements précis sur les effectifs allemands et l’emplacement des pièces d’artillerie.
Le 30/05/44 la Gestapo fait une descente à quelques pas de son domicile où se trouve le bureau des dactylos du réseau, également lieu de rendez-vous des agents de liaison. 7 personnes, dont Bernard, sont arrêtées. 4 d’entre elles seront fusillées et les autres déportées. Prévenu par une voisine, il quitte immédiatement les lieux avec sa famille, mettant à l’abri les archives et toute la comptabilité concernant l’activité du réseau ainsi qu’une machine à décoder. Lorsque les Allemands, quelques heures plus tard, se présentent chez lui, ils trouvent porte close.
Avec sa famille, il reste caché en montagne jusqu’à la libération de Chambéry le 23/08/1944.
La Croix de la Libération lui est remise lors d’une prise d’armes le 14/07/1946 à Chambéry.
Il est décédé le 22 juillet 1976 à Moutiers en Savoie. Il a été inhumé au cimetière de Charrière-neuve à Chambéry.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 14/18
• Médaille de la Résistance
• Croix du Mérite Combattant 14/18
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance