Adrien Conus est né le 23 avril 1900 à Moscou en Russie.
Il quitte la Russie avec sa famille au printemps 1918 à cause de la Révolution.
Mobilisé comme Sergent-chef de réserve en 09/1939, il participe au ralliement de l’Oubangui-Chari, et rejoint les FFL en 08/1940. Il est versé au groupe franc du 2e BM de l’AEF.
Il prend part à la campagne de Syrie en 06/1941. Promu sous-lieutenant, il est affecté dans un poste administratif du Djebel druze. Il rejoint de son propre chef le BM2 en Egypte fin 1941. En 05/1942, en Libye, il a l’idée de monter sur le Bren Carrier britannique, le canon de 25 mm français. Ce véhicule chenillé devient un engin redoutable et cause de gros dommages aux véhicules adverses. A Bir-Hakeim, à la tête de sa section de Bren Carrier, il brise les assauts blindés dans son secteur.
Affecté à l’Experimental Work Shop du Middle East, il met au point un autocanon, le « Conus Gun ». Il s’agit d’un 75 français monté sur un châssis de camion, lui donnant la mobilité qui lui permet de s’intégrer aux patrouilles motorisées.
En 04/1943, il rejoint le 1er RMSM et prend part à la campagne de Tunisie.
Envoyé à Londres en octobre, il intègre le BCRA. Le 6/07/1944, il rejoint le Vercors qui est encerclé. Il se porte volontaire pour une mission de liaison avec le maquis de l’Oisans. Le 23 juillet, il est fait prisonnier par les Allemands. Interrogé, horriblement torturé pendant des heures, il refuse de donner toutes indications à l’ennemi. Désigné pour le peloton d’exécution, il est conduit à Saint-Guillaume dans l’Isère. Adrien Conus bondit sur les hommes qui allaient le fusiller et se jette dans un ravin de 10 m. Il se cache dans un trou. Il échappe ainsi à la mort et, en se dirigeant vers l’Oisans, il parvient au bord du Drac le lendemain. Aidé par une vieille femme et le curé d’un village, il est reçu quelques heures plus tard par les FFI à qui il fait son rapport. Sa mission était exécutée.
A peine remis, il rejoint son poste dans le Vercors et prend part aux combats du maquis du Dauphinois. Promu Chef de bataillon en 09/1944, il se bat ensuite en Allemagne en infiltration derrière les lignes ennemies avec le commando A220 du colonel Duclos.
Après la capitulation allemande, la DGER lui soumet l’idée de mettre sur pied une unité non conventionnelle, le « Commando Conus » avec lequel il part pour l’Indochine. Alors que sa santé décline, il remplit les missions qui lui avaient été fixées.
Le Lieutenant-colonel Conus quitte l’Indochine au début de juillet pour revenir en France où il se fait soigner. Sa santé s’améliore et il rentre en Afrique au mois de 05/1947. Il reprend ses affaires en main et est nommé Inspecteur des chasses pour l’Afrique équatoriale française.
Mais la maladie le mine et le contraint à rentrer à l’hôpital de Bangui où il s’éteint le 1er septembre 1947. Il est inhumé au cimetière de Bangui.
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 13 juillet 1945
- Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
- Croix de Guerre des TOE avec palme
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Médaille Coloniale avec agrafes « Maroc », « Bir Hakeim 1942 »
- Médaille des Evadés
- Distinguished Service Order (GB)
- Commandeur de l’Ordre du Parasol Blanc (Laos)
- Commandeur de l’Ordre du Million d’Eléphants (Laos)
Ci-dessous, le « Conus Gun ».