La décision du président Hamid Karzaï d’expulser les forces spéciales américaines d’une province d’Afghanistan a été une surprise pour le Pentagone qui, selon un responsable américain, n’avait pas vu de signe avant-coureur. « Nous ne sommes au courant d’aucun incident qui pourrait avoir entraîné ce type de réponse », a confié ce responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Hamid Karzaï a ordonné dimanche le retrait d’ici deux semaines des forces spéciales américains de la province du Wardak, un repaire des talibans aux portes de la capitale Kaboul, accusant les soldats d’élite américains d’avoir créé des « groupes armés illégaux » coupables d’actes de torture et de meurtres. Cette décision semble refléter la volonté du président afghan de reprendre le contrôle sur des milices locales, et les tensions avec Washington à l’approche de la fin de la mission de combat de l’Otan.